Un cargo spatial a été lancé avec
succès dimanche soir vers la Station spatiale internationale (ISS),
ce qui marque la première mission commerciale d'approvisionnement
de l'avant-poste orbital ainsi qu'un progrès majeur dans la façon
américaine d'envoyer du matériel et de se connecter au laboratoire
en orbite.
Perché au sommet d'une fusée de
type Falcon 9, la capsule Dragon, construite par la société
spatiale privée SpaceX, a décollé du Cap Canaveral (Floride,
sud-est américain) comme prévu à 20h35 heure locale (00h35 GMT
lundi), a indiqué la télévision de la NASA.
Il s'agit du premier de 12 vols de
ravitaillement de la station spatiale prévus pour le SpaceX et de
la deuxième présence d'une capsule de type Dragon à la station,
suite à une mission de démonstration réussie en mai.
Si tout va bien, les astronautes de
la station utiliseront le bras robotisé du laboratoire pour saisir
le Dragon mercredi matin, le transportant vers un port du module
Harmony qui fait face à la Terre.
Dragon doit revenir sur Terre en
octobre avec une charge d'environ deux milles livres (907kg)
comprenant des expériences scientifiques et de l'équipement
défectueux qui peut être réparé et renvoyé.
"Ce voyage représente le premier
vol spatial commercial à transporter de l'équipement entre l'ISS et
les Etats-Unis," a indiqué l'administrateur de la NASA, Charles
Bolden, lors d'un chat vidéo sur Google Plus vendredi.
Auparavant, les vols vers la
station spatiale étaient strictement l'affaire du gouvernement.
Jusqu'à leur mise au rancart l'été
dernier, les navettes spatiales américaines transportaient la
plupart des équipements et des astronautes vers l'ISS. Depuis lors,
les astronautes américains ont dû compter sur les capsules russes
pour faire la route. Les navires de ravitaillement européens,
japonais et russes ont transporté les équipements.
La NASA va se tourner vers le
secteur privé, dans l'ère poste-navette, afin d'envoyer des
astronautes américains à partir du sol américain. Il faudra au
moins quatre à cinq ans avant que SpaceX ou tout autre opérateur
privé ne soit capable de transporter des astronautes.
|