Le Maroc n'a pas de crise de
croissance économique comme en Europe, a indiqué le ministre
marocain de l'Economie et des Finances, Nizar Baraka, cité jeudi
par le quotidien marocain "l'Economiste", .
Au Maroc, "la croissance est
toujours là au moment où d'autres pays connaissent une récession",
a affirmé M. Baraka, argumentant que le produit intérieur brut
(PIB) non agricole poursuit une progression soutenue de 4,4% à 4,5
%, malgré une légère stagnation.
Le ministre a ajouté que les
créations d'emploi se poursuivent puisque le taux de chômage au
2ème trimestre était en baisse, expliquant que le Maroc était
plutôt dans la situation des pays en croissance avec des problèmes
de déséquilibres macroéconomiques. "C'est d'ailleurs là les
véritables enjeux auxquels il faut faire face", a-t-il averti.
Dans ce cadre, M. Baraka a mis
l'accent sur la problématique de la balance des paiements,
soulignant que son importance émane du fait que les marges de
manoevre des autorités sont limitées lorsqu'il s'agit d'endiguer
son déficit, contrairement à l'équilibre budgétaire qui peut être
réalisé en opérant des coupes dans les dépenses.
En effet, la balance des paiements
est clairement influencée par la balance commerciale qui reste
déficitaire compte tenu des importations dont le niveau dépasse
deux fois celui des exportations.
"C'est une réalité comme celle du
déficit qui a quadruplé au cours des 10 dernières années", a
souligné M. Baraka faisant part des accords de libre échange qui
profitent plus aux partenaires du Royaume.
Par ailleurs, la stimulation des
exportations via une dévaluation du dirham n'est pas projetée, vue
que les gains attendus d'une révision administrative du cours de
change du dirham sur les exportations ne sont pas suffisants pour
contrecarrer la dégradation des importations et la charge de la
compensation.
"Le Dirham ne sera pas dévalué", a
affirmé le ministre de l'Economie et des finances, soulignant
qu'une légère fluctuation de la monnaie nationale est envisageable
s'il y a retour aux équilibres.
En effet, une partie du déficit
sera financée par la dette extérieure, notamment sur le marché du
dollar, un choix imposé par la situation tendre sur le marché
local, a fait savoir M. Baraka. Fin
|