Quelque 300 ressortissants chinois
ont protesté pacifiquement contre le soi-disant "achat" des îles
chinoises Diaoyu par le gouvernement nippon, à l'occasion des
commémorations de l'incident du 18 septembre 1931.
Les protestataires se sont
rassemblés devant l'ambassade du Japon à Washington, dimanche
matin, arborant bannières et pancartes portant des slogans écrits
en chinois ou en anglais, tels que "les îles Diaoyu appartiennent à
la Chine" et "les Chinois unis pour sauvegarder la souveraineté de
la Chine sur les îles Diaoyu".
Cette manifestation a été organisée
par le Comité sino-américain pour la souveraineté chinoise sur les
îles Diaoyu à Washington, une association regroupant une douzaine
d'organisations locales et d'entreprises commerciales pour les
Chinois des deux côtés du détroit de Taiwan.
Wu Huiqiu, président de
l'Association nationale pour l'unification pacifique de la Chine à
Washington, a dit à Xinhua que ce mouvement de protestation visait
à envoyer un message clair au gouvernement japonais, lui demandant
de respecter la souveraineté chinoise sur les îles Diaoyu, de
cesser "toute action unilatérale, irresponsable et provocatrice" à
l'endroit de ces îles et des eaux environnantes et de prendre des
actions productives en faveur du règlement du conflit.
Les manifestants ont signé une
pétition écrite sur les îles Diaoyu qu'ils vont présenter à
l'ambassade du Japon avant le 18 septembre, date qui marquait le
début de l'invasion de la Chine par le Japon.
En effet, le 18 septembre 1931, les
forces nippones ont attaqué les troupes armées chinoises en poste à
Shenyang (au nord-est de la Chine), marquant ainsi le début de
l'invasion et de l'occupation de la Chine par le Japon, qui a duré
14 ans.
Des Américains d'origine chinoise
se trouvant à Washington ont également participé à la campagne de
collecte de signatures à travers les Etats-Unis pour la pétition
sur la question des îles Diaoyu, pétition qui devrait être soumise
au gouvernement et au Congrès américains.
M. Wu a indiqué que les signataires
de la pétition avaient appelé le gouvernement américain à confirmer
que les îles Diaoyu n'étaient pas du ressort du Traité de sécurité
conclu entre les Etats-Unis et le Japon. Ils ont également demandé
à la Maison Blanche d'adopter une position neutre et de ne pas
prendre une attitude partiale à l'égard du Japon en ce qui concerne
le différend territorial sur les îles Diaoyu.
Huang Qizhi, âgé de 88 ans, qui
défend depuis plusieurs décennies la souveraineté de la Chine sur
ces îles, a indiqué que les protestations permettraient au
militarisme nippon de refaire surface. M. Huang, toujours hanté par
ses souvenirs, est une des nombreuses victimes de l'agression
japonaise contre la Chine et la région de l'Asie-Pacifique.
Yan Ni, une étudiante chinoise de
l'Université de Georgetown à Washington, a déclaré qu'elle était
venue se joindre à la manifestation pacifique pour témoigner "de
l'aspiration des Chinois ordinaires à la paix et de leur ferme
détermination à défendre leur propre territoire".
Plusieurs villes américaines, dont
Chicago, Houston, New York, San Francisco et Los Angeles, ont aussi
pris part aux manifestations du 15 au 18 septembre contre les
provocations du Japon à propos des îles Diaoyu pour exprimer leur
soutien à la sauvegarde de la souveraineté chinoise sur ces
îles.
La semaine dernière, le
gouvernement japonais a formellement signé un contrat portant sur
"l'achat" d'une partie des îles Diaoyu, suscitant une vague de
protestations à l'intérieur comme à l'extérieur de la Chine. F
|