Le président sortant français, Nicolas Sarkozy, qui doit, dans les jours qui viennent, céder la place à François Hollande, heureux gagnant de l'élection de dimanche avec 51,63% des suffrages, est bel et bien décidé à arrêter la politique, rapporte mercredi une partie de la presse française.

Selon le journal économique Les Echos, M. Sarkozy a confié à son entourage, dès le soir de sa défaite électorale, qu'il ne serait "plus candidat aux mêmes fonctions". Le lendemain, lundi, il a redit, toujours en privé, ne pas vouloir être "candidat aux législatives, ni aux élections à venir".

Bien que ses propos aient été moins tranchants en public, dimanche soir, il a néanmoins affirmé, devant les militants de droite et les médias français, qu'il s'apprêtait "à redevenir un Français parmi les Français", peu après l'annonce des résultats des urnes qui lui ont été défavorables.

Mercredi matin, le ministre français de l'Intérieur, Claude Guéant, a confirmé la volonté de M. Sarkozy de quitter l'arène politique, dans une interview accordée à la radio française RTL.

"Il a dit qu'il prendrait du champ par rapport à la vie politique. Il resterait partie de sa famille (politique), mais sans chercher à conquérir un autre mandat, ni à jouer un rôle actif", a indiqué ce proche du président sortant.

"Il a dit clairement qu'il resterait dans la famille, c'est-à-dire qu'il participerait à des réunions, mais pas avant la rentrée, après l'été ; mais enfin, il ne jouera pas de rôle actif. Il est absolument déterminé à cet égard", a poursuivi le ministre français.

"Je le regrette pour ma part, mais c'est ainsi", a toutefois ajouté M. Guéant, exprimant un sentiment partagé par d'autres lieutenants du parti de M. Sarkozy : l'UMP (Union pour un Mouvement Populaire, droite).