Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a adressé dimanche soir ses félicitations à François Hollande, élu président de la France, et a profité de cette occasion pour insister sur la nécessité de " maintenir le cap de la consolidation budgétaire et de réduction de la dette".
"J'ai écouté sa campagne et ses idées. Nous partageons la conviction qu'il faut investir dans la croissance et les grands réseaux d'infrastructure, en mobilisant plus fortement la Banque européenne d'investissement et les fonds disponibles dans le budget européen, tout en maintenant le cap de la consolidation budgétaire et de réduction de la dette", a précisé M. Barroso dans une déclaration.
Au cours de sa campagne électorale, M. Hollande a mis en doute l'austérité financière prescrite par l'Union européenne (UE), en particulier le duo de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français sortant Nicolas Sarkozy, dans le Pacte de stabilité financière, afin de résoudre la crise de la dette souveraine dans la zone euro. Il a plaidé pour plus de mesures financières et plus de travaux pour stimuler la création d'emplois et la croissance.
Pour cette raison, l'élection présidentielle française a été " suivie bien au-delà des frontières françaises", a estimé M. Barroso.
"Les défis à relever sont nombreux, pour la France comme pour l'UE. Je suis convaincu qu'ensemble nous avons la capacité d'y faire face", a-t-il dit.
M. Barroso a déclaré "pouvoir compter sur les convictions et l'engagement personnel de François Hollande pour faire avancer l'intégration européenne".
"Nous avons clairement un objectif commun : relancer l'économie européenne pour générer une croissance durable, reposant sur des bases saines et source de nouveaux emplois. Il nous faut maintenant transformer ces aspirations en actions concrètes", a-t- il ajouté.
M. Barroso a aussi noté "d'autres convergences, notamment dans son soutien à la proposition de la Commission en faveur d'une taxe sur les transactions financières et dans l'appui à des euro- obligations pour la croissance". Il a souhaité une nouvelle coopération avec M. Hollande "dans un esprit constructif d'échanges et d'ouverture".
Le président de la Commission européenne a salué à cette occasion M. Sarkozy comme "un ardent défenseur de l'euro et, avec le soutien de ses partenaires comme celui de la Commission, un architecte d'une nouvelle gouvernance économique européenne".
"Il ne peut y avoir d'Europe forte sans une France profondément engagée en Europe. Face aux doutes exprimés par certains de nos concitoyens quant aux changements du monde, une Europe plus unie, plus forte et plus solidaire est plus que jamais la bonne réponse", a conclu M. Barroso. |