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Madagascar : les enseignants poursuivent leur grève malgré la menace du ministre de l'Education de suspendre leur salaire

Le Syndicat des enseignants à Madagascar (SEMPAMA) va continuer leur grève malgré la menace du vendredi dernier lancé par le ministre de l'Education nationale, Manoro Régis, de suspendre leur salaire, a affirmé le président du SEMPAMA, Raharovoatra Claude, samedi.

Depuis deux mois, le SEMPAMA a suspendu les enseignements dans les lycées et collèges d'enseignement général (CEG) pour revendiquer la révision de leurs indemnités qui, appliquées depuis les années 60, ne correspondent plus au contexte actuel et ne suivent plus les conjonctures actuelles, selon Raharovoatra Claude.

Le ministre de l'Education nationale, de son côté, a affirmé que des mesures seront prises à l'encontre des enseignants qui ne reprendront pas les cours d'ici lundi prochain. La suspension de salaire pour les enseignants fonctionnaires, l'annulation des contrats et des subventions pour les enseignants financés par les parents d'élèves et le remplacement de ces derniers par des enseignants suppléants, sont, entre autres, les mesures du ministre.

« Au cas où les enseignants ne se présenteront pas lundi dans leur classe respective, l'absence sera considérée comme une démission de leur poste », a précisé Manoro Régis.

Face à cette menace, le SEMPAMA a déclaré que la grève et les revendications continueront toujours jusqu'à ce que les demandes soient acceptées par les autorités actuelles.

Raharovoatra Claude a affirmé que « les revendications des militaires ont été acceptées en moins de trois jours et celles des enseignants devraient suivre la cours des choses car la transition actuelle possède des ressources pour payer les enseignants qui sont les garants de l'éducation des enfants malgaches ».

Manoro Régis a proposé ainsi aux 43 500 enseignants sur toute la Grande Ile, 20 milliards d'Ariary perceptible à partir du mois de juin prochain contre une revendication évaluée à 210 milliards d'Ariary par an (1 dollar équivaut à2.000 Ariary), pour mettre fin à la grève.

Rappelons que l'allocation familiale de ces enseignants est de 200 Ariary et le SEMPAMA revendique 40.000 Ariary, l'indemnité de résidence devrait passer de 90 Ariary à 100.000 Ariary, l' indemnité d'enseignement de 1.400 Ariary à 150.000 Ariary.

L'indemnité de risque est de 3. 000 Ariary et devrait passer à 150.000 Ariary, l'indemnité de fonctionnement de 420 Ariary à 100. 000 Ariary ainsi que l'indemnité de logement de 14.000 Ariary à 100.000 Ariary.

Agence de presse Xinhua     2012/05/06

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