Le président sortant Nicolas Sarkozy, candidat UMP qualifié au second tour de l'élection présidentielle française, a réexprimé jeudi soir son souhait d'"être élu" à l' Elysée, malgré les circonstances actuelles qui lui sont défavorables dans sa course à la réélection.
S'exprimant sur Canal +, le président-candidat a affirmé souhaiter "être élu pour cinq ans président de la République", et d'ajouter : "Mais si tel n'était pas le cas, j'en tirerais les conséquences."
"C'est normal. Il faut quand même avoir une curieuse personnalité pour que les Français vous disent quelque chose et que vous considérez que vous pouvez continuer comme si rien ne s' était passé", a-t-il expliqué.
Dans la journée, le président-candidat a lancé encore un appel au peuple de France pour qu'il se mobilise dans les urnes dimanche prochain pour lui accorder un nouveau mandat, lors de son dernier grand meeting de campagne tenu à Toulon (sud), au lendemain du débat télévisé avec son concurrent au second tour, le socialiste François Hollande.
Cet appel est perçu comme un dernier effort du président- candidat UMP pour séduire les électeurs du Front national (FN, extrême-droite), dont la patronne Marine Le Pen est arrivée en troisième position du premier tour avec 17,9% des suffrages, car la ville portuaire de Toulon est toujours considérée comme terre de droite (32,21% des suffrages pour Sarkozy au premier tour) et est l'une des quatre villes de France gérées dans le passé par le FN.
En début de soirée, François Bayrou, le candidat centriste ( MoDem) éliminé au premier tour, a annoncé qu'il voterait à titre personnel pour François Hollande au second tour, mais a laissé entendre que ses 3,3 millions d'électeurs (9,13%) du premier tour auraient le libre choix dimanche.
Cette annonce de François Bayrou est considérée comme un nouveau coup dur pour Nicolas Sarkozy, puisqu'elle est interprétée comme un choix historique fait par le patron du MoDem (Mouvement démocrate, centre), qui rompt avec des décennies d'alliance entre le centre et la droite, avec des des conséquences imprévisibles sur le plan politique français.
A l'issue du débat de mercredi soir, François Hollande est globalement mieux perçu que Nicolas Sarkozy par l'opinion publique, alors que le candidat socialiste est toujours donné assez largement gagant (53%) par les sondages au second tour.
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