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France/présidentielle : réactions politiques au duel télévisé Hollande-Sarkozy

Le débat d' entre-deux-tours qui a opposé mercredi soir le président-candidat Nicolas Sarkozy (Union pour un mouvement populaire, UMP) à son rival François Hollande (Parti socialiste, PS) a été suivi par 17,8 millions de téléspectateurs et a suscité de nombreuses réactions politiques, la droite défendant la prestation de M. Sarkozy et la gauche celle de M. Hollande.

"J' ai eu du plaisir à faire ce débat (...) Je pense qu' il n' a pas abaissé la vie politique. Il a été fort, au sens où nous ne nous sommes pas fait de concessions excessives, mais qu' il a été en même temps respectueux", a déclaré jeudi matin le président français, Nicolas Sarkozy, au micro de RTL.

"Je pense qu' il y a des millions et des millions de gens qui l' ont regardé et j' espère que pour eux faire un choix sera plus facile après le débat qu' avant", a ajouté le président sortant.

Donné perdant avec environ 46 % des suffrages au 2nd tour, M. Sarkozy a estimé que "jamais une élection n' aura été aussi indécise" et que "jamais les choses ne se détermineront autant au dernier moment".

"Mon objectif était que tout soit dit et soit clairement dit", a pour sa part déclaré jeudi matin François Hollande sur France Inter.

"Faire admettre par le candidat sortant qu' il y avait bien eu une augmentation d' impôt et qu' il y avait eu un allègement des contributions des plus riches c' était l' objectif que je m' étais assigné et je l' ai atteint", a ajouté le candidat socialiste, crédité d' environ 53 % des intentions de vote au 2nd tour.

"Je pensais que ça serait âpre et ça l' a été. Je savais que ça serait rude car Nicolas Sarkozy voulait être pugnace et en même temps je savais que j' avais beaucoup de choses à dire sur le bilan du candidat sortant, sur sa méthode, ses démarches, sur parfois ses exagérations, ses outrances. Donc je savais qu' il y aurait par moments dans le débat une tension", a-t-il par ailleurs estimé jeudi matin sur France 2.

Interrogée jeudi matin sur France Info, Mme Aubry a également déclaré croire "qu'hier soir, la France a trouvé son président en François Hollande".

"Je pense que François Hollande a été exceptionnel et je pense réellement que ce débat montre ce que sera sa présidence, c'est-à-dire un cap clair, des valeurs de la France retrouvées, des réponses précises, des priorités claires : une vraie présidence. François Hollande, sur tous les sujets, a été à la hauteur de ce qu'on attend d'un président de la République française. J'ai trouvé Nicolas Sarkozy sur la défensive", a pour sa part déclaré mercredi soir Martine Aubry depuis le siège du Parti scoliaste.

"Ceux qui ne le connaissaient pas bien ont pu voir combien il avait cette étoffe présidentielle. Il a présidé le débat. Ce sont toujours sur ses propositions que le débat s'est porté", a-t-elle assuré.

"L'objectif a été de débusquer ce quadruple langage que le candidat socialiste pratique depuis le début", a de son côté expliqué jeudi matin sur Radio classique le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé.

"Quand on prend chacune des grandes questions, depuis la question de la réduction du déficit en passant par la question de l'immigration, sans oublier l'énergie ou le droit de vote des étrangers, sur chacune de ces questions, Sarkozy a poussé Hollande au plus loin de ses retranchements, au point que Hollande a vacillé, ce qu'il a immédiatement compensé par une certaine agressivité", a-t-il ajouté.

Interrogée jeudi matin sur BFM TV, la présidente du Front National, Marine Le Pen, arrivée troisième au 1er tour avec 17,9 % des voix, a estimé qu' "il y avait une vraie proximité idéologique" entre les deux candidats", ajoutant qu' "il y a toute une série de sujets fondamentaux qui n' ont pas été abordés comme ils auraient dû l' être".

"Les sujets abordés, je crois, ne répondaient pas intégralement aux préoccupations des Français. Rien sur la sécurité (...) alors que l' insécurité est un sujet quand même fondamental (...) Rien sur l' Euro, rien sur le fédéralisme européen (...) Tous ces grands sujets qui vont déterminer l' avenir de notre pays n' ont pas été abordés", a-t-elle déclaré.

"Je pense que probablement François Hollande a donné de lui une image qui était différente de celle qu' attendaient les observateurs (...) L' impression que j' ai eue c' est qu' en terme de posture il avait rempli son rôle", a jugé Mme Le Pen.

"Nicolas Sarkozy n' a pas été clair sans sa stratégie. On voit qu' il y a quand même une stratégie qui est très diverse de la part de Nicolas Sarkozy de jour en jour. On ne sait plus sur quel positionnement il est, il est contesté d' ailleurs dans son propre camp", a-t-elle conclu.

Pour Jean-Luc Mélenchon, ex-candidat du Front de gauche à la présidentielle arrivé quatrième au premier tour avec 11,1 % des voix, François Hollande a "bien scotché" Nicolas Sarkozy lors du débat.

"A mesure que le débat avançait, Hollande l'a bien scotché et l'autre (Nicolas Sarkozy) a passé son temps à gigoter et se débattre et à la fin c'était pitoyable", a-t-il déclaré mercredi à la presse depuis son siège de campagne en banlieue parisienne, ajoutant qu' il a trouvé Nicolas Sarkozy "très mauvais et rabâchant".

Quant à François Bayrou, candidat du Mouvement démocratique (centre) arrivé 5ème au premier tour de l' élection présidentielle avec 9,13 % des voix, il devrait s' exprimer sur le débat jeudi à 19h, heure locale, et pourrait donner à cette occasion une consigne de vote à ses électeurs pour le second tour qui se tiendra de dimanche.

Agence de presse Xinhua    2012-05-04

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