La présidente du Front national (FN, extrême-droite), Marine Le Pen, a annoncé mardi qu'elle voterait blanc au second tour de l'élection présidentielle française, déclarant qu'elle n'accordait sa confiance ni au président-candidat Nicolas Sarkozy ni au candidat socialiste François Hollande, les deux qualifiés au scrutin du 6 mai.

"Je n'accorderai ni confiance ni mandat à ces deux candidats", a déclaré Marine Le Pen, qui s'exprimait à l'isssue du traditionnel défilé de son parti du 1er mai en hommage à Jeanne d' Arc, avant de préciser : "Dimanche, je voterai blanc."

Candidate du FN au premier tour de la présidentielle, Marine Le Pen a fait sensation en arrivant en troisième position du scrutin de dimanche dernier avec 17,9% des suffrages, ce qui a fait de ses électeurs l'objet d'opérations de séduction de Nicolas Sarkozy et aussi de François Hollande.

La patronne du parti d' extrême-droite a cependant laissé ses électeurs libres de leur choix au second tour, en déclarant : "Chacun d' entre vous fera son choix (...) C' est de notre avenir commun dont nous parlons, vous êtes des citoyens libres et vous voterez selon votre conscience, librement!"

Vu l' avantage du candidat socialiste François Hollande, champion du premier tour avec 28,63% des voix et bénéficiant du soutien des électeurs du Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche, 11,11% au premier tour), le président sortant et candidat UMP à sa propre succession, Nicolas Sarkozy, vice-champion du du premier tour avec 27,18% des voix, est obligé, selon les analystes, de convaincre une partie des électeurs de Marine Le Pen de voter en sa faveur s'il veut l'emporter au second tour, ce que le président sortant fait depuis une semaine.

A cinq jour du second tour, François Hollande est toujours donné largement gagnant aux dépens de Nicolas Sarkozy.

Concrètement, un bulletin blanc, c'est un papier blanc et vierge glissé dans une enveloppe. Le vote blanc, un moyen pour l'électeur d'exprimer le refus du choix qui lui est proposé, n'est toujours pas reconnu en France.