Le candidat socialiste à l'élection présidentielle française, François Hollande, a exprimé sa crainte de voir les licenciements se multiplier après le 6 mai, date à laquelle se tiendra le second tour de la présidentielle.

"Les syndicats le savent. Des décisions qui se préparaient ont été différées", a déclaré M. Hollande dans un entretien publié samedi par Le Parisien.

"Ce ne sera pas notre arrivée qui provoquera les plans sociaux. Nous devons dire à ces entreprises que nous ne les accepterons pas sans réagir", a-t-il dit.

L'adversaire du candidat socialiste au second tour, Nicolas Sarkozy, le président sortant et candidat UMP à sa propre succession, a affirmé vendredi sur RTL que la destruction d' emplois en France était due à l'économie européenne, soulignant la nécessité de s'attaquer aux conséquences de la crise financière et de la crise de confiance.

Les chiffres du chômage pour le mois de mars publiés jeudi par le ministère français du Travail font état d'une hausse du nombre de demandeurs d'emplois pour le onzième mois consécutif.

D'après le ministère, le nombre de chômeurs inscrits en catégorie A (n'ayant exercé aucune activité) a augmenté de 0,6% en France métropolitaine en mars, soit 16 600 chômeurs de plus par rapport au mois précédent, la hausse étant de 7,2% sur un an et le nombre total de chômeurs s'établissant à 2,88 millions.

A une semaine du second tour de la présidentielle, le 6 mai, François Hollande est toujours donné assez largement gagnant par les instituts de sondages.