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France/présidentielle: Polémique autour du 1er mai

Alors que la campagne pour le second tour de la présidentielle française débute, le président sortant Nicolas Sarkozy a déclenché lundi une polémique autour du 1er mai, dont il dit vouloir faire la fête du "vrai travail", condamnant en filigrane les "assistés" bénéficiant de la couverture sociale du pays.

"Le 1er mai, nous allons organiser la fête du travail, mais la fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur, qui sont exposés, qui souffrent et qui ne veulent plus que, quand on ne travaille pas, on puisse gagner plus que quand on travaille", a-t-il annoncé.

"Il y aura un très grand rassemblement, le 1er mai, autour du travail et nous défendrons vraiment le travail, pas le statut, le travail", a-t-il poursuivi, évoquant la lutte contre l' assistanat qu' il propose de mener s' il est reconduit à la présidence française.

En développant un discours cher au parti d' extrême-droite, celui de la dénonciation des "assistés" qui profiteraient du système d' allocations sociales français, le président sortant tend, de fait, la main à l' électorat du Front national (FN), qui a créé la surprise au premier tour en obtenant 17,9% des voix.

Ce n' est pas non plus un hasard si ce grand rassemblement autour du "vrai travail " doit se tenir, le 1er mai, car les militants du FN organisent traditionnellement ce jour-là un défilé à Paris en hommage à Jeanne d' Arc, figure emblématique de l' Histoire de France dont les frontistes ont fait leur symbole.

Le Parti socialiste français (PS), dont le candidat, François Hollande, est arrivé en tête au premier tour de l' élection présidentielle, s' est empressé de condamner les propos de M. Sarkozy et sa formule "ambiguë", qui semble suggérer qu' il existerait "un faux travail".

"Je ne fais pas le jour du 1er mai une fête des uns contre les autres, une fête de tous ceux qui travaillent ou qui voudraient travailler", a déclaré M. Hollande, soulignant qu' il ne cherchait pas à opposer les Français entre eux, contrairement au président sortant.

Son porte-parole, Bernard Cazeneuve, a raillé, quant à lui, les prétentions du chef de l' Etat, indiquant que M. Sarkozy serait "tout à fait fondé à organiser la fête du vrai chômage, compte tenu de son bilan", faisant référence à la hausse continue du nombre de sans-emplois en France durant son quinquennat.

Face aux propos du président sortant, le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, arrivé avec 11,1% des voix en quatrième position au premier tour, derrière Marine Le Pen (FN), a évoqué "une radicalisation du combat" par M. Sarkozy.

"Jusqu'à présent, il n'y avait que les fachos qui faisaient ça le 1er Mai, et nous, on faisait le cortège (...) avec les syndicats", s' est-il exclamé.

La CFDT, l' une des principales organisations syndicales françaises, a, pour sa part, réagi en publiant un communiqué estimant "inquiétant d'entendre des responsables politiques s'auto-désigner uniques représentants des travailleurs en voulant détourner l'objet du premier mai".

"L'autonomie des syndicats et le sens du premier mai sont un marqueur dans une société démocratique", ajoute-t-il.

Agence de presse Xinhua     2012/04/25

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