Le premier tour de l'élection présidentielle française 2012 se tiendra le dimanche 22 avril, alors que les opérations de vote débutent en fait samedi dans une partie de l'outre-mer ainsi que pour les Français vivant sur le continent américain. Dix candidats sont en lice pour le scrutin.
Nous proposons ci-dessous les principales propositions en matière de sécurité des cinq candidats en tête dans les intentions de vote, à savoir Nicolas Sarkozy (Union pour un mouvement populaire, UMP), François Hollande (Parti socialiste, PS), Marine Le Pen (Front National, FN), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), et François Bayrou (Mouvement démocratique, MoDem).
Lors de son discours de Bordeaux début mars, Nicolas Sarkozy a annoncé vouloir faire "entrer la justice des mineurs dans le XXIe siècle" pour l'adapter aux réalités de la délinquance juvénile. Le candidat de l'UMP souhaite en outre accroître la présence des forces de l'ordre sur le terrain et mieux coordonner les forces de la police nationale, de la gendarmerie nationale et de la police municipale.
Le candidat socialiste propose quant à lui de créer chaque année 10 000 postes supplémentaires pour la justice, la police et la gendarmerie et souhaite que les peines prononcées soient toutes effectivement exécutées, mais se dit opposé aux peines planchers. Il souhaite garantir par ailleurs que chaque acte de délinquance trouve une réponse immédiate, juste et proportionnée.
Sur cinq ans, Marine Le Pen souhaite recréer les 19.000 postes de policiers et gendarmes supprimés depuis 2005 et la réduction annoncé de 3.000 postes supplémentaires en 2012. Elle compte doubler les effectifs des brigades anti-criminalité et mettre des policiers en civils dans la rue pour lutter contre l'insécurité. Elle prône le rétablissement de la peine de mort ou l'instauration de la réclusion criminelle à perpétuité sans possibilité de remise de peine.
Pour lutter contre l'insécurité, Jean-Luc Mélenchon prône une politique de solidarité nationale autour de trois axes : prévention, dissuasion, sanction. Il propose de stopper la baisse des effectifs de police, engager un plan de recrutement, réviser la répartition des effectifs de police sur le territoire, ouvrir des commissariats dans les communes les plus pauvres et rétablir la police de proximité.
Le MoDem met en garde contre les "politiques sécuritaires" et les "réponses démagogiques" qui pourraient être apportées au "fort sentiment d'insécurité" ressenti par la population. Pour François Bayrou, il faut trouver le bon équilibre "entre sécurité et liberté" et la sanction doit être "ultrarapide et éducative", avec de vrais travaux d'intérêts généraux) Le MoDem souhaite réinstaurer une police de proximité pour permettre plus de compréhension de la part des justiciables.
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