Le premier tour de l'élection présidentielle française se tiendra le dimanche 22 avril, alors que les opérations de vote débutent en fait samedi dans une partie de l'outre-mer ainsi que pour les Français vivant sur le continent améircain. Dix candidats sont en lice pour le scrutin.
Nous proposons ci-dessous une synthèse des principales propositions en matière économique des cinq candidats en tête dans les intentions de vote, à savoir Nicolas Sarkozy (Union pour un mouvement populaire, UMP), François Hollande (Parti socialiste, PS) , Marine Le Pen (Front National, FN), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), et François Bayrou (Mouvement démocratique, MoDem).
En pleine crise de la dette en zone euro et suite à la perte du triple A français en janvier, la question de l'économie occupe une place centrale dans la campagne présidentielle. A la recherche de solutions de sortie de crise, les candidats avancent diverses propositions, notamment sur l'équilibre budgétaire, la régulation financière, la politique industrielle, le pouvoir d'achat et l'emploi. Un débat sur le "made in France" s'est également invité dans la campagne.
Crise de la dette en zone euro
Dans la continuité des avancées promues par le président de la République et la chancelière allemande, l'UMP souhaite la mise en place d'un gouvernement économique de la zone euro et la création d'un sommet de la zone euro qui réunirait les chefs d'État au moins six fois par an. Une Assemblée parlementaire de la zone euro, regroupant des eurodéputés et des représentants des Parlements des États partageant la monnaie unique, serait également créée. L'UMP reprend aussi dans son projet l'obligation pour les Etats de la zone euro d'adopter, de préférence au niveau constitutionnel, une règle d'or contre les déficits.
Le Parti socialiste souhaite quant à lui renégocier le traité européen issu de l'accord du 9 décembre 2011 et le traité de rigueur budgétaire voté fin février pour privilégier la croissance et l'emploi. Le rôle de la Banque centrale européenne sera orienté dans cette direction et plus seulement le contrôle de l'inflation. François Hollande compte proposer aux autres pays de l'UE "un pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance", avec pour objectif de sortir de la crise économique et de "la spirale d' austérité qui l'aggrave".
Pour Marine Le Pen, la crise de la dette en zone euro est l' aboutissement de dix années d'échec de la monnaie unique. Elle estime que l'euro n'a pas "tenu ses promesses de croissance et de plein emploi" et prône un "plan de déconstruction ordonnée" qui prévoit l'arrêt de la monnaie unique et le retour aux devises nationales.
Pour mettre fin à la crise de la dette, Jean-Luc Mélenchon prône un réaménagement négocié des dettes publiques, l' échelonnement des remboursements, la baisse des taux d'intérêts et leur annulation partielle. Le Front de gauche compte abroger par voie référendaire le Pacte qui fixe aux Etats des objectifs d' équilibre budgétaire, et le semestre européen, mécanisme censé coordonner les politiques budgétaires des 27. Pour remplacer le Fonds de stabilité financière mis en place en 2010, il propose un nouveau "Fond européen de développement social, écologique et solidaire" chargé de répartir les financements à taux d'intérêt très bas ou nuls entre les pays membres de l'euro en fonction de leurs besoins.
Le MoDem propose de créer un Conseil de la politique économique de la zone euro dont le rôle serait d'exercer une coordination de la politique économique et budgétaire et de dialoguer avec la BCE. Ce Conseil agirait avec des instruments d'action nouveaux comme une ligne de crédit adossée à la BCE, un Fonds Monétaire Européen, qui pourrait venir en aide à des pays défaillants au sein de l' Union, ou encore une agence européenne d'émission de la dette publique pour réaliser de nouveaux emprunts européens.
Equilibre budgétaire
Nicolas Sarkozy voit un retour sous la barre européenne des 3% de déficit en 2013 et l'équilibre en 2016 à travers les mesures du plan de rigueur adopté début novembre : relèvements partiels d'impôts et de TVA, accélération de la mise en place de la retraite à 62 ans, et des mesures sur certaines dépenses ( prestations familiales, aides au logement). Il souhaite faire adopter une "règle d'or" dans la Constitution afin de limiter le niveau du déficit et de la dette. Pour contourner le vote du Sénat, où la gauche est majoritaire, le candidat souhaite proposer un référendum sur cette question.
Le candidat socialiste, lui, évoque un retour à l'équilibre en 2017. Pour François Hollande, le redressement des finances passe par une suppression des "cadeaux fiscaux" accordés en 2007 et un nettoyage des niches fiscales aux plus favorisés et aux grosses entreprises. Une politique qui permettrait un retour à 3% de déficit dès 2013 et donc l'équilibre en 2017.
Marine Le Pen compte mettre en place une politique volontariste pour restaurer la croissance, condition indispensable pour elle d' un désendettement de long terme. Elle défend la préservation de la "bonne dépense" avec notamment la fin du non-replacement d'un fonctionnaire sur deux partants à la retraite. La maîtrise dans la durée de l'endettement public sera inscrite dans une loi cadre qui instaurera à terme l'obligation d'un déficit structurel égal à zéro.
Quant à Jean-Luc Mélenchon, il estime que l'investissement public est nécessaire en particulier en période de crise. Il refuse le dogme de la réduction des dépenses publiques et souhaite libérer les finances publiques de toute pression des marchés financiers. Le candidat ne souhaite pas inscrire dans la Constitution l'objectif de l'équilibre budgétaire et compte supprimer la loi organique relative aux lois de finances pour mettre en place des règles alternatives qui n'impliquent pas la réduction des dépenses.
Au MoDem, François Bayrou s'est donné comme objectif de revenir à l'équilibre budgétaire en trois ans. Le candidat propose un programme austère, pour que l'Etat "remette en ordre ses affaires" sans "effrayer les Français", tablant sur une hausse de 0,2% du PIB. François Bayrou s'engage ainsi à faire 50 milliards d' économies et à dégager 50 milliards de recettes en trois ans. Le centriste veut également supprimer 20 milliards d'euros de niches fiscales d'ici à 2016, augmenter la TVA d'un point en 2012 et d'un autre point en 2014 "si la croissance n'est pas au rendez-vous".
Régulation financière
A l'UMP, Nicolas Sarkozy prône la mise en place d'une taxe sur les transactions financières de 0,1% dès le mois d'août 2012. Le rendement attendu est de 1 milliard d'euros. Il prône également une fusion du G8 et du G20, en vue d'améliorer la gouvernance dans la prise de décisions en matière de régulation bancaire, une hausse de 2% de la CSG sur les revenus du patrimoine ainsi que la mise en place d'une taxe sur les flux financiers, à hauteur de 0,1% .
François Hollande propose quant à lui de séparer par la loi les activités de dépôt des banques, "utiles à l'investissement et à l' emploi", de leurs opérations spéculatives. Il entend remettre la finance au service du financement de l'économie et souhaite augmenter de 15% l'imposition sur les bénéfices des banques. Au niveau européen, il compte proposer la création d'une agence publique européenne de notation ainsi que d'une taxe sur toutes les transactions financières. Enfin, il défend l'interdiction pour les banques d'exercer dans les paradis fiscaux et la création d'une Agence publique européenne de notation.
Le Front National défend quant à lui la fin du monopole des marchés financiers et des banques en ce sur le financement des emprunts de l'Etat et envisage en cas d'extrême nécessité la nationalisation, même partielle et temporaire, des banques de dépôts en difficulté. Marine Le Pen s'est prononcée en faveur d' une interdiction des produits dérivés spéculatifs et pour la mise en place d'une taxe mondiale sur les transactions financières. Elle propose également la sortie de l'euro et un retour aux monnaies nationales. Enfin, le programme du FN prévoit que la Banque de France puisse financer la dette de l'Etat.
Quant au Front de gauche, il propose de mettre en place un contrôle des mouvements des capitaux et le blocage de ceux à visée spéculative, ainsi qu'une taxe sur le capital et les transactions financières. Il défend en outre le blocage des échanges de capitaux avec les paradis fiscaux et la réforme de la BCE et de la Banque de France.
Au MoDem, François Bayrou souhaite la création d'un budget européen qui s'autofinancerait en n'étant plus tributaire des versements des Etats. Le candidat centriste propose également la mise en place d'un "Conseil européen de la politique économique de la zone Euro" dont le but serait de coordonner les politiques économiques et budgétaires nationales ainsi que d'une "agence européenne d'émission de la dette". François Bayrou s'engage également à séparer les activités de banque de détail de celles de marché, de supprimer les paradis fiscaux et de mettre en place une taxe Tobin sur les transactions financières.
Politique industrielle
Pour améliorer la compétitivité de la France, Nicolas Sarkozy entend baisser le coût du travail. Il a annoncé début janvier la mise en place d'une TVA sociale : les charges sociales qui pèsent sur les entreprises seront diminuées et, en contrepartie, la TVA augmentée de 1,6 point en octobre. Le candidat a en outre proposé fin janvier de mettre en place une Banque de l'industrie dotée d' un milliard d'euros de fonds propres.
François Hollande compte, lui, mettre en place un "pacte productif" pour développer les entreprises, notamment les PME, et relancer croissance et emploi. Ce pacte devrait coûter près de 5 milliards d'euros sur cinq ans, financés notamment par une baisse des aides publique accordées aux grandes entreprises et au secteur
financier. Le candidat souhaite aussi créer une Banque publique d' investissement qui doit permettre de soutenir le développement des sociétés. Une partie des financements sera orientée vers l' économie sociale et solidaire.
Marine Le Pen souhaite quant à elle mener une politique de réindustrialisation volontariste pour renouer avec la croissance et lutter contre le chômage, l'objectif étant de permettre à la France de retrouver sa place dans la compétition mondiale. La candidate compte mettre l'accent sur le développement du tissu national d'entreprises via les PME/PMI et le secteur du commerce et de l'artisanat.
Jean-Luc Mélenchon propose de reconstruire un tissu industriel diversifié en France. Il compte favoriser les filières dans les secteurs émergents et stratégiques comme les transports ou les énergies vertes. Les pôles de compétitivité, qui mettent selon lui en concurrence les territoires, seront supprimés au profit de pôles de coopération pour mieux lier recherche, formation, production et emploi.
Au MoDem, François Bayrou entend valoriser les points forts de la France dans les secteurs de pointe, comme l'aéronautique, mais aussi reconquérir les secteurs perdus, tels le textile ou l' électroménager. Pour relancer la croissance, le candidat centriste veut "réarmer" la production française, afin que la France redevienne un grand pays producteur et exportateur.
Pouvoir d'achat
Selon un sondage BVA-Orange-presse régionale-RTL publié mercredi 14 mars, la première préoccupation des Français demeure le pouvoir d'achat.
Pour augmenter le pouvoir d'achat, Nicolas Sarkozy propose d' augmenter "d'un peu moins de 1 000 euros par an" le revenu net des sept millions de Français gagnant entre 1 200 et 1 500 euros par mois en abaissant les charges salariales. Le coût de la mesure, 4 milliards d'euros, serait financé par la suppression de l'actuelle prime pour l'emploi, qui coûte 2,5 milliards d'euros et par une hausse de 1,5 milliard d'euros de la taxe sur les dividendes.
De son côté, François Hollande souhaite agir sur les tarifs énergétiques et le niveau des loyers. En matière énergétique, l' objectif est d'encourager les consommations responsables et de faire sortir de la précarité énergétique 8 millions de Français. Dans les zones en tension, François Hollande entend encadrer par la loi le montant des loyers lors de la première location ou à la relocation.
La candidate du Front national préconise une augmentation du pouvoir d'achat des plus modestes, en allégeant de 200 euros les cotisations sociales de tous les salariés touchant moins de 1,4 fois le smic. Au total, une telle mesure reviendrait à environ 20 milliards d'euros. Pour la financer, Marine Le Pen pense instaurer une contribution sociale à l'importation. Ce droit de douane appliqué sur tous les produits étrangers (538 milliards d'euros) s'établirait à 3,6 % du prix.
Pour ce qui est de Jean-Luc Mélenchon, il propose d'indexer les minima sociaux sur le smic et de fixer celui-ci à 1 700 euros brut par mois pour 35 heures, contre 1 400 euros en 2012, soit une augmentation de 300 euros.
Quant au candidat du MoDem, il n'a pas formulé jusqu'à présent de proposition claire en faveur du pouvoir d'achat mais suggère néanmoins d'éviter une hausse de prix supérieure à 0,5%, en n' augmentant la TVA à 1% pour 2012. De plus, selon lui, acheter français constitue également "un moyen d'augmenter le pouvoir d' achat des Français".
Emploi
L'UMP prône une sortie définitive des 35 heures par la négociation collective dès 2012, en adaptant la durée du travail aux besoins des entreprises et en échange d'une augmentation des salaires. Le parti de Nicolas Sarkozy entend favoriser les revenus du travail par rapport aux revenus de l'assistance, pour inciter au retour à l'emploi et développer les contrats d'insertion, afin d'inciter les bénéficiaires du RSA à reprendre une activité. Il entend également élargir les conditions du travail le dimanche et attribuer à chacun un compte individuel de formation.
Le Parti socialiste entend quant à lui créer 150 000 emplois d' avenir pour faciliter l'insertion des jeunes dans l'emploi et revenir sur la défiscalisation et les exonérations de cotisation sociale sur les heures supplémentaires, sauf pour les très petites entreprises. Il prévoit également une hausse du coût des licenciements collectifs pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs actions et une augmentation des cotisations chômage pour les entreprises qui abusent des emplois précaires.
Politique industrielle Pour améliorer la compétitivité de la France, Nicolas Sarkozy entend baisser le coût du travail. Il a annoncé début janvier la mise en place d'une TVA sociale : les charges sociales qui pèsent sur les entreprises seront diminuées et, en contrepartie, la TVA augmentée de 1,6 point en octobre. Le candidat a en outre proposé fin janvier de mettre en place une Banque de l'industrie dotée d' un milliard d'euros de fonds propres. François Hollande compte, lui, mettre en place un "pacte productif" pour développer les entreprises, notamment les PME, et relancer croissance et emploi. Ce pacte devrait coûter près de 5 milliards d'euros sur cinq ans, financés notamment par une baisse des aides publique accordées aux grandes entreprises et au secteur
financier. Le candidat souhaite aussi créer une Banque publique d' investissement qui doit permettre de soutenir le développement des sociétés. Une partie des financements sera orientée vers l' économie sociale et solidaire. Marine Le Pen souhaite quant à elle mener une politique de réindustrialisation volontariste pour renouer avec la croissance et lutter contre le chômage, l'objectif étant de permettre à la France de retrouver sa place dans la compétition mondiale. La candidate compte mettre l'accent sur le développement du tissu national d'entreprises via les PME/PMI et le secteur du commerce et de l'artisanat. Jean-Luc Mélenchon propose de reconstruire un tissu industriel diversifié en France. Il compte favoriser les filières dans les secteurs émergents et stratégiques comme les transports ou les énergies vertes. Les pôles de compétitivité, qui mettent selon lui en concurrence les territoires, seront supprimés au profit de pôles de coopération pour mieux lier recherche, formation, production et emploi. Au MoDem, François Bayrou entend valoriser les points forts de la France dans les secteurs de pointe, comme l'aéronautique, mais aussi reconquérir les secteurs perdus, tels le textile ou l' électroménager. Pour relancer la croissance, le candidat centriste veut "réarmer" la production française, afin que la France redevienne un grand pays producteur et exportateur. Pouvoir d'achat Selon un sondage BVA-Orange-presse régionale-RTL publié mercredi 14 mars, la première préoccupation des Français demeure le pouvoir d'achat. Pour augmenter le pouvoir d'achat, Nicolas Sarkozy propose d' augmenter "d'un peu moins de 1 000 euros par an" le revenu net des sept millions de Français gagnant entre 1 200 et 1 500 euros par mois en abaissant les charges salariales. Le coût de la mesure, 4 milliards d'euros, serait financé par la suppression de l'actuelle prime pour l'emploi, qui coûte 2,5 milliards d'euros et par une hausse de 1,5 milliard d'euros de la taxe sur les dividendes. De son côté, François Hollande souhaite agir sur les tarifs énergétiques et le niveau des loyers. En matière énergétique, l' objectif est d'encourager les consommations responsables et de faire sortir de la précarité énergétique 8 millions de Français. Dans les zones en tension, François Hollande entend encadrer par la loi le montant des loyers lors de la première location ou à la relocation. La candidate du Front national préconise une augmentation du pouvoir d'achat des plus modestes, en allégeant de 200 euros les cotisations sociales de tous les salariés touchant moins de 1,4 fois le smic. Au total, une telle mesure reviendrait à environ 20 milliards d'euros. Pour la financer, Marine Le Pen pense instaurer une contribution sociale à l'importation. Ce droit de douane appliqué sur tous les produits étrangers (538 milliards d'euros) s'établirait à 3,6 % du prix. Pour ce qui est de Jean-Luc Mélenchon, il propose d'indexer les minima sociaux sur le smic et de fixer celui-ci à 1 700 euros brut par mois pour 35 heures, contre 1 400 euros en 2012, soit une augmentation de 300 euros. Quant au candidat du MoDem, il n'a pas formulé jusqu'à présent de proposition claire en faveur du pouvoir d'achat mais suggère néanmoins d'éviter une hausse de prix supérieure à 0,5%, en n' augmentant la TVA à 1% pour 2012. De plus, selon lui, acheter français constitue également "un moyen d'augmenter le pouvoir d' achat des Français". Emploi L'UMP prône une sortie définitive des 35 heures par la négociation collective dès 2012, en adaptant la durée du travail aux besoins des entreprises et en échange d'une augmentation des salaires. Le parti de Nicolas Sarkozy entend favoriser les revenus du travail par rapport aux revenus de l'assistance, pour inciter au retour à l'emploi et développer les contrats d'insertion, afin d'inciter les bénéficiaires du RSA à reprendre une activité. Il entend également élargir les conditions du travail le dimanche et attribuer à chacun un compte individuel de formation.
Le Parti socialiste entend quant à lui créer 150 000 emplois d' avenir pour faciliter l'insertion des jeunes dans l'emploi et revenir sur la défiscalisation et les exonérations de cotisation sociale sur les heures supplémentaires, sauf pour les très petites entreprises. Il prévoit également une hausse du coût des licenciements collectifs pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs actions et une augmentation des cotisations chômage pour les entreprises qui abusent des emplois précaires.
A l'extrême-droite, le Front National propose une nouvelle stratégie autour de trois grands axes : la réindustrialisation de la France, le soutien aux PME, artisans et commerçants et le renforcement du dynamisme du marché du travail. Marine Le Pen ne compte pas revenir sur la loi sur les 35 heures mais souhaite prévoit autoriser la renégociation de la durée hebdomadaire du temps de travail à la condition qu'elle s'accompagne d'une augmentation proportionnelle du salaire.
Le Front de gauche se prononce quant à lui pour un rétablissement des 35 heures, un strict encadrement du recours aux heures supplémentaires et une réaffirmation du CDI au plein temps comme la norme du contrat de travail. Les intérimaires et les CDD ne devront pas dépasser 5 % des effectifs dans les grandes entreprises et 10 % dans les PME. La coalition de M. Mélenchon prévoit également l'interdiction des licenciements boursiers ainsi que la création d'un Fonds national et de fonds régionaux pour l' emploi et la formation.
Pour lutter contre le chômage, François Bayrou propose à toute entreprise de moins de 50 salariés l'ouverture d'un droit à un emploi sans charges pendant deux ans, pour un CDI proposé à un jeune, dont ce sera le premier emploi, ou à un chômeur. Cette mesure, qui devrait coûter 2 milliards d'euros par an, sera financée par la suppression de l'exonération fiscale des revenus des heures supplémentaires.
Made in France
Nicolas Sarkozy se pose en défenseur des produits fabriqués en France. Le candidat UMP promeut le label "Origine France garantie", attribué aux produits dont 50% de la valeur ajoutée est fabriquée dans l'Hexagone. Imaginé en 2010, il permet de garantir l'origine des produits, d'aider les consommateurs à repérer ce qui vient de France mais aussi de "favoriser le maintien des savoir-faire" dans le pays.
Dans son programme, François Hollande vante le "patriotisme industriel". Pour le candidat socialiste, l'Etat devient "stratège |