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France/présidentielle : grandes propositions des principaux candidats en matière d'immigration

Le premier tour de l'élection présidentielle française 2012 se tiendra le dimanche 22 avril, alors que les opérations de vote débutent en fait samedi dans une partie de l'outre-mer ainsi que pour les Français vivant sur le continent américain. Dix candidats sont en lice pour le scrutin.

L'immigration, tant égale que clandestine, est l'un des grands thèmes débattus par les candidats à l'élection présidentielle.

Nous proposons ci-dessous les principales propositions en matière d'immigration des cinq candidats en tête dans les intentions de vote, à savoir Nicolas Sarkozy (Union pour un mouvement populaire, UMP), François Hollande (Parti socialiste, PS) , Marine Le Pen (Front National, FN), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), et François Bayrou (Mouvement démocratique, MoDem).

Lors de son discours de Bordeaux le 3 mars, Nicolas Sarkozy a martelé que la France doit maîtriser son immigration légale, déclarant que "l'immigration est une chance mais elle peut être un problème". Le candidat de l'UMP souhaite diviser par deux le nombre d'entrées sur le territoire, de 180 000 à 100 000 "pour relancer l'intégration". Il propose que l'UE encadre davantage les entrées de migrants sur son territoire et compte réviser les accords de Schengen. Il propose notamment un referendum pour réformer le droit des étrangers, un durcissement des conditions d'obtention des titres de séjour, un durcissement des conditions du regroupement familial, une réforme des prestations sociales accordées aux demandeurs de droit d'asile ainsi qu'une compétence en matière d'immigration confiée à la seule justice administrative.

Le candidat socialiste propose quant à lui de sécuriser l' immigration légale et lutter contre les filières clandestines. A côté de l'immigration au titre du regroupement familial ou du droit d'asile, il propose que le Parlement s'accorde chaque année sur le nombre d'immigrés économiques à accueillir sur le territoire. Quant aux régularisations, il souhaite qu'elles s' effectuent "au cas par cas". Il entend par ailleurs renforcer "la lutte contre les employeurs qui ont recours au travail clandestin et contre les trafiquants" et créer "un vrai contrat d'accueil et d'intégration, fondé sur des obligations réciproques et insistant sur la maîtrise de la langue et la compréhension des droits et des devoirs républicains".

Au Front National, l'objectif est de diviser par 20 l' immigration légale en modifiant le Code de l'entrée et du séjour des étrangers (CESEDA) et en privilégiant les talents. Marine Le Pen souhaite remettre en cause les accords de Schengen afin que la France reprenne "le contrôle de ses frontières". Elle souhaite également renégocier la Convention européenne des droits de l' homme, et notamment l'article 8 sur le droit au respect de la vie privée et familiale, utilisé, selon elle, par les associations pour accroître l'immigration. Elle est également favorable à la suppression du regroupement familial et à une forte réduction du nombre de demandeurs d'asile. Enfin, elle entend rétablir des expulsions dans leur pays d'origine pour les étrangers condamnés pénalement et estime que les clandestins partiront naturellement quand on leur aura retiré toutes les aides.

Au Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon estime que l'immigration ne doit pas être considérée comme un problème. Selon lui, l' immigration zéro est un mythe qui affaiblit et divise le pays. Il propose de mener des politiques de refus de ghettoïsation de la société qui ne soient pas guidées par l'obsession du refoulement des étrangers". Il défend notamment le rétablissement de la carte de séjour unique de dix ans, le droit au regroupement familial, l' abrogation des lois sur l'immigration adoptées par la droite depuis 2002, la fermeture des centres de rétention, le droit du sol dès la naissance, la naturalisation possible dès cinq ans de résidence sur le sol français et la décriminalisation du séjour irrégulier.

Le MoDem se prononce pour une régularisation des sans-papiers sous conditions "de travail, d'insertion, de logement, de langue" mais reste assez vague sur ses propositions, même s'il déclare ne pas être favorable à une "politique du chiffre".

Agence de presse Xinhua     2012/04/22

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