Le président-candidat français Nicolas Sarkozy a réaffirmé mardi son souhait de voir la Banque centrale européenne (BCE) soutenir la croissance en Europe, tout en conservant son indépendance.

"J'ai toujours défendu le rôle de la Banque centrale dans le soutien à la croissance (en Europe), y compris au moment de la crise de l'euro", a rappelé M. Sarkozy, soulignant qu'il s'agit d'une position constante de la France.

"C'est d'ailleurs ce que j'ai obtenu puisque la BCE, pour sauver l'euro, a agi en prêtant notamment aux Etats à 1%", a affirmé le président sortant sur France Inter.

Il a estimé que pour arriver à faire jouer ce rôle à la BCE, il faut en convaincre les 27 pays membres de l'Union européenne en obtenant l'unanimité sur cette question.

"Pour avoir l'unanimité, il ne faut surtout pas donner le sentiment que la France refuse de faire des efforts pour réduire son déficit. Si la demande de soutien de la BCE à la croissance paraît comme une argutie pour s'éviter les efforts, pour diminuer le déficit, nous n'avons aucune chance de réussir", a-t-il poursuivi.

Le président-candidat a par ailleurs rappelé son attachement à l'indépendance de la BCE.

"Je suis pour l'indépendance de la Banque centrale. Mais justement parce qu'il y a l'indépendance il faut pouvoir discuter (...) La condition de l'indépendance, c'est le dialogue, c'est justement parce qu'on est indépendant qu'on doit dialoguer.

Lors de son meeting à la place de la Concorde à Paris, Nicolas Sarkozy avait annoncé son souhait, s'il est réélu, d'ouvrir le débat sur la BCE et son rôle dans le soutien de la croissance en Europe, reprenant au passage un thème déjà évoqué par François Hollande, son principal rival dans l'élection présidentielle française.