Le candidat socialiste François Hollande a annoncé mercredi à Rennes qu'il prendrait des décisions lourdes sur le plan international dès les premiers jours du prochain mandat en cas de sa victoire dans l'élection présidentielle français dont le premier tour aura lieu le 22 avril.
"Si j'en ai reçu par la volonté du suffrage universel la responsabilité, je réaffirmerai ma fermeté à l'égard de l'Iran ( lors du sommet du G8 aux Etats-Unis les 18 et 19 mai), dont la course à l'arme atomique doit être arrêtée comme la prolifération nucléaire", a-t-il déclaré lors d'un meeting de campagne.
"Le lendemain, viendra le sommet de l'OTAN. Il se tiendra à Chicago. J'y annoncerai à nos alliés le retrait des troupes françaises d'Afghanistan", a précisé M. Hollande, en indiquant qu'il "n'y a pas de solution militaire en Afghanistan".
"J'organiserai ce retrait en bon ordre, en assurant la sécurité de nos soldats et en pleine concertation avec nos alliés", a-t-il ajouté.
Le candidat socialiste a réaffirmé qu'il n'approuverait pas le traité budgétaire européen s'il serait élu.
"Je le refuse aujourd'hui parce que ce traité est dépourvu de la dimension de croissance indispensable et qu'il ne donne aucune perspective à l'Europe. Je ferai tout pour le modifier", a-t-il souligné.
Par contre, M. Hollande a annoncé que son premier déplacement en tant que chef de l'Etat sera pour se rendre à Berlin.
"L'amitié entre la France et l'Allemagne a toujours fait avancer l'Europe. Mais à une condition : que ce rapport reste équilibré", a-t-il précisé.
"Et je proposerai à la chancelière d'Allemagne, 50 ans après le traité de l'Elysée qui avait été signé par le général de Gaulle et Conrad Adenauer, oui je proposerai un nouveau temps, un nouveau cycle pour renforcer les liens entre la France et l'Allemagne", a faire remarquer M. Hollande devant près de 20.000 supporteurs ainsi que son ex-compagne Ségolène Royal, candidate présidentielle en 2007. |