Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il procéderait à la réalisation de 115 milliards d'euros d'économies en cas de réélection, afin de rétablir l'équilibre budgétaire de l'Etat français en 2016, selon une interview publiée lundi par trois journaux régionaux français.
"Au nom de la France, j'ai pris des engagements vis-à-vis de l'Europe : 0% de déficit en 2016. Pour y arriver, j'ai prévu 115 milliards d'euros d'efforts, 75 milliards sur les dépenses, 40 milliards sur les recettes", a affirmé M. Sarkozy dans une interview publiée par Le Républicain Lorrain, L'Est républicain et Vosges-Matin.
Sur les recettes de l'Etat français, 32 milliards d'économies ont déjà été votés, a poursuivi M. Sarkozy, tout en proposant pour les 8 milliards d'efforts restants le recours à un impôt forfaitaire sur les grandes sociétés ainsi qu'à une taxe pour les exilés fiscaux.
Quant aux dépenses, il a déclaré avoir l'intention de poursuivre "la réforme de l'Etat et la réduction des dépenses" entamées durant son premier quinquennat.
"Il n'y a pas d'autre solution pour la France", a-t-il estimé, soulignant que son gouvernement a été le premier "à avoir réduit les dépenses de l'Etat (français)", grâce notamment à la diminution du nombre d'employés de la fonction publique à 160.000.
Cette politique d'allègement des effectifs des structures publiques se poursuivra dans les collectivités territoriales, a annoncé le président sortant qui brigue un deuxième mandat, dans l'hypothèse où il serait reconduit à la présidence française.
Le candidat de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), principal parti de droite de l'Hexagone, a dévoilé ces montants très précis de la politique budgétaire qu'il envisage pour un prochain quinquennat, à la veille de la publication de son programme présidentiel complet et chiffré.
M. Sarkozy, qui défend une "France forte" dans son actuelle campagne électorale, devra, s'il est réélu, redresser les comptes d'un pays, dont le déficit public s'est élevé à 5,2% de son produit intérieur brut (PIB) en 2011, soit 103,1 milliards d'euros de dette. |