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Les accusations de certains médias occidentaux déforment les raisons du veto chinois à la résolution sur la Syrie (COMMENTAIRE)

Certains pays occidentaux se sont élevés récemment contre la Russie et la Chine pour le veto que les deux pays ont posé samedi à un projet de résolution sur la Syrie, au Conseil de sécurité de l'ONU.

L'accent ostensible de leur indignation, c'était que la Chine, en se rangeant avec le gouvernement syrien pour soutenir ses propres intérêts nationaux, a déraillé les efforts internationaux visant à mettre fin à la répression "sanglante" contre les civils.

Ces accusations ont vicieusement déformé l'intention de la Chine. Ce veto chinois ne signifie pas que Beijing apporte un soutien aveugle au gouvernement syrien.

Il s'agit essentiellement d'un rejet de l'intervention déséquilibré et potentiellement déstabilisant venant de l'extérieur dans les affaires intérieures de la Syrie qui, selon la Chine, au lieu de mettre fin de façon rapide et satisfaisante au conflit, pourrait plonger le pays déjà instable dans une situation plus complexe.

La position de la Chine sur le dossier syrien a été clairement expliquée par son Premier ministre Wen Jiabao lors de sa visite au Moyen-Orient en janvier dernier. Selon M. Wen, la Chine respecte les appels de certains à la réforme dans les pays concernés, soutient les efforts de médiation entrepris par la Ligue arabe en Syrie, et appelle à une fin à la violence contre les civils.

Pour le gouvernement syrien, il doit accélérer les efforts pour satisfaire les appels légitimes de la population. Dans un contexte où les violences persistent, une réforme politique et économique d'envergure est le seul remède à la crise ayant duré onze mois.

Parallèlement, l'opposition syrienne devrait également travailler pour calmer la situation et toutes les parties devraient arrêter immédiatement la violence.

Pour le peuple syrien, la réforme est nécessaire, mais elle devrait être réalisée par voie de négociation et de consultation, et ce non au prix d'une guerre civile dévastatrice.

Ceux qui ont accusé la Chine d'avoir "laissé le peuple syrien vers le bas" devraient peut-être s'interroger s'ils peuvent représenter le peuple syrien et s'ils prennent en considération les appels des Syriens.

Selon le constat de journalistes de Xinhua dans les rues de Deraa (sud-ouest) et de la capitale Damas, tant des fonctionnaires gouvernementaux que des résidents se sont plaints de certains médias occidentaux, qui ont exagéré la situation sur le terrain, et cela viserait à ouvrir la voie pour une intervention extérieure.

Il est incontestable que seule la réforme peut apporter la liberté et la démocratie dans le pays touché par le conflit, mais les violences persistantes ont privé le gouvernement syrien d'une chance de pousser à la réforme.

La situation en Syrie est toujours en flux. Son peuple doit être épargné de l'intervention extérieure et se donner une chance de bâtir un meilleur avenir par eux-mêmes.

La Chine, se servant de son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU, vise à empêcher une résolution déséquilibrée et à donner une nouvelle chance pour la paix en Syrie.

Agence de presse Xinhua     2012/02/10

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