Le candidat du Parti socialiste français (PS), François Hollande, a dévoilé jeudi un programme présidentiel se réclamant à la fois du pragmatisme économique et de la gauche.
"Je ne promets que ce que je suis capable de tenir, pas moins, pas plus. Tout ce qui est dit ici sera fait (...) dans le quinquennat", a-t-il assuré.
Les mesures détaillées couvrent notamment un retour à la retraite à 60 ans, une hausse de la fiscalité concentrée sur "les plus riches" ainsi que la suppression de nombreuses niches fiscales - ces avantages fiscaux "accordés depuis dix ans aux ménages les plus aisés et aux grosses entreprises".
Ces "60 engagements pour la France" comprennent également, outre cette fiscalité plus sévère envers les nantis, plusieurs propositions touchant à la relance de l'emploi et de l'activité économique dans l'Hexagone.
Parmi ces mesures, il faut citer l'instauration d'un "contrat de génération" favorisant l'embauche des jeunes, l'allègement du taux d'imposition des Petites et moyennes entreprises (PME) et des très petites entreprises (TPE) ou encore la création de 60.000 postes en cinq ans.
Perçu jusqu'ici comme "mou" et "flou", l'aspirant du PS à la présidence française semble avoir gagné en assurance, notamment au cours du débat télévisé de jeudi soir avec l'actuel français ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, venu représenter le parti de la majorité, l'Union pour un mouvement populaire (UMP).
Durant ce débat à fleurets mouchetés, M. Juppé a souligné la nouvelle "arrogance" du candidat socialiste, tout en lui reprochant son manque de "lucidité" sur la situation économique de l'Hexagone.
M. Hollande profite ainsi de la discrétion du champion de l'UMP et président sortant Nicolas Sarkozy et de son évocation il y a une semaine d'une éventuelle défaite, ce qui a eu le don de déstabiliser quelque peu les membres de la majorité.
Le premier tour de l'élection présidentielle française doit avoir lieu fin avril 2012.
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