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Le projet Merkel-Sarkozy sur la gouvernance de la zone euro ne fait pas l'unanimité en France

Suite à l'accord franco-allemand sur le renforcement de la gouvernance de la zone euro, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, salue la proposition tandis que la gauche dénonce une politique généralisée de l'austérité.

"On est arrivé à un compromis qui me paraît vraiment décisif aujourd'hui pour faire avancer la gouvernance de l'Europe", a déclaré mardi matin le ministre français des Affaires étrangères, Alain Jupé, au micro de RTL, ajoutant que "cet accord franco- allemand (…) permettra d'avancer au prochain conseil européen" prévu vendredi.

"Je vois là comme une illusion", a déclaré mardi matin au micro de France Inter François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle, évoquant un accord "partiel".

"Il n'est pas possible aujourd'hui de proposer un nouveau traité qui ne comporterait que des règles de contrôle, de limite, qui seraient jugées comme des règles organisant l'austérité", a-t- il souligné, estimant que "ce qui a manqué c'est de donner un sens à la construction européenne".

"Le choix de répondre par un nouveau traité à la crise n'est pas le bon, parce que ce nouveau traité confirme un abandon de souveraineté de la France vers la technocratie européenne" (..) Cela confirme ce que nous redoutions, c'est un véritable abandon de souveraineté de la France, a réagi lundi Benoît Hamon, porte- parole du Parti socialiste.

Cet accord "insiste sur la règle d'or budgétaire et l'automaticité des sanctions" alors que "l'Europe ne peut se construire uniquement sur l'austérité et la discipline budgétaire", a pour sa part estimé lundi Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie- Les Verts à la présidentielle.

Pour Martine Billard, co-présidente du Parti de gauche, " malgré la crise et la nécessité de stopper la spéculation, Mme Merkel et M. Sarkozy n'en démordent pas : les peuples doivent payer l'austérité et les institutions européennes doivent être modifiées pour qu'aucune autre solution ne soit possible afin d'imposer la règle d'or imposée et des sanctions automatiques".

"C'est l'acte de naissance d'une Europe régressive et disciplinaire (..), la garantie de politiques restrictives et récessionnistes prolongées dans toute l'Europe", a quant à lui déclaré lundi Jean-Pierre Chevènement, candidat du Mouvement républicain et citoyen à la présidentielle.

Au Parti communiste, Olivier Dartigolles, porte-parole du parti, estime que "punir et appauvrir les peuples ne réglera pas la crise. Le PCF (..) rappelle que si les traités doivent être revus, c'est en ayant pour objectifs le plein exercice démocratique et le développement social en Europe, et non l' inverse".

Enfin, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République et candidat à la présidentielle, pense que "le projet de traité sur lequel se sont mis d'accord Nicolas Sarkozy et Angela Merkel signe objectivement la fin des démocraties nationales au sein de la zone euro".

Dans l'espoir de rétablir la confiance des marchés, le projet de traité présenté lundi par la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy prévoit notamment d'imposer aux pays de la zone euro des sanctions automatiques en cas de non-respect de la règle limitant les déficits publics à 3?% de leur PIB.

Agence de presse Xinhua     2011/12/07

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