Les experts en matière de changement climatique du Brésil, de l'Afrique du Sud, de l'Inde et de la Chine ont sorti samedi un document ayant trait à "l'accès équitable au développement durable" (EASD), lequel vise à rendre opérationnelle l'équité tant dans l'accès à l'espace atmosphérique que dans le temps pour le développement et le soutien.
Ce texte a été mis sur le tapis alors que la 17e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (UNFCCC) se déroule à Durban, en Afrique du Sud.
La publication de ce document intitulé "Accès équitable au développement durable" (EASD) est une contribution pro-active des experts du groupe de pays appellé le BASIC qui puisse aider à pousser en avant les négociations sur le climat.
La clé de voûte de ce document est l'assertion selon laquelle les pays en développement devraient avoir en même temps l'accès équitable au maintien des crédits pour les émissions de gaz carbonique ou la distribution équitable des efforts de réduction et le temps nécessaire pour eux de se développer afin de débarrasser leurs populations de la pauvreté. Le dossier contient un chapitre étayé conjointement par les analyses d'experts de chaque pays du BASIC.
Le document met en exergue à la fois le partage des ressources et les efforts devant être pris en ce sens et les approches pour les obligations et le partage. Si le futur budget mondial pour les émissions carboniques est limité au niveau de 1440 Gt CO2 dans la première moitié du 21e siècle, la température aura 50% de chance de ne pas augmenter de plus de 2 degrés.
Il souligne aussi que les pays développés sont tenus de mettre en oeuvre les actions qui leur incombent et de se soumettre aux contraintes du reste de l'espace carbonique.
Certains critères proposés pour le partage des efforts ou des obligations parmi les parties ont été explorés dans le papier. Tous les experts ont évoqué la responsabilité historique et la contribution des pays développés au changement significatif provoqué dans la température de la surface planétaire.
Le document a aussi examiné les droits basés sur les émissions cumulatives per capita, comme les approches basées sur le droit de promouvoir le développement durable. Dans toutes ces approches, les pays développés sont appelés à réduire de manière drastique leurs émissions et de combler le fossé quantifié dans le texte.
Une proposition originale présentée par le document est la mise en place d'un mécanisme de coopération sud-sud pour les émissions carboniques. Les experts des pays membres du BASIC ont commencé à explorer les voies et moyens permettant d'affronter la situation des pays en développement qui ont utilisé plus de 50% de l'espace carbonique à partagent de façon équitable. |