L'Union européenne (UE) a affirmé être consciente de sa responsabilité de "jouer un rôle majeur" dans la reprise économique mondiale.

"L'Europe est pleinement consciente de sa responsabilité en ces moments difficiles. Nous, en tant que le plus grand marché du monde, devons jouer un rôle majeur dans la reprise mondiale", ont indiqué les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et de la Commissison européenne, José Manuel Barroso, dans une déclaration conjointe publiée jeudi soir, à l'issue des travaux de la première journée du sommet du G20 à Cannes (sud-est de la France).

Les deux principaux responsables européens ont rappelé que l'UE avaient pris des mesures importantes la semaine dernière pour "surmonter la crise et asssurer la stabilité financière", ajoutant que l'UE était "déterminée à mettre en oeuvre tous les éléments" de l'accord conclu lors du sommet européen tenu dans la nuit du 26 au 27 octobre dernier afin d'"assurer la stabilité de la zone euro".

Ils ont réaffirmé les cinq piliers sur lesquels repose la stratégie globale mise en place par la zone euro pour enrayer l'actuelle crise des dettes souveraines :

-- Adoption de mesures par tous les gouvernements pour assurer la viabilité des finances publiques et renforcer la croissance;

-- Travailler à une solution avec le secteur privé afin de ramener l'endettement de la Grèce à un niveau supportable, dans le cadre d'un nouveau programme en faveur de ce pays;

-- Pare-feu suffisant pour éviter la contagion, en optimisant les ressources du Fonds européen de stabilité financière (FESF) sans augmenter le montant des garanties qui le sous-tendent;

-- Rétablissement de la confiance dans le secteur bancaire européen au moyen d'un plan coordonné pour recapitaliser les banques et améliorer leur financement;

-- Meilleure gouvernance et intégration plus poussée de la zone euro.

Au sommet de Cannes, qui se déroule les 3 et 4 novembre, les dirigeants du G20 doivent discuter du financement du développement, de la régulation des marchés financiers et de la lutte contre la volatilité des prix des matières premières, et tenter de lancer le chantier de la réforme du système monétaire internationale.

Néanmoins, ce sommet a été plutôt dominé par la crise des dettes souveraines européennes, notamment celle de la Grèce.