Le sommet du Groupe des Vingt (G20) s'est ouvert à Cannes (sud-est de la France) jeudi après-midi et devrait débattre notamment des moyens de relancer l' économie mondiale, sur fond crise de la dette grecque.
Les dirigeants du G20 doivent discuter de financement du développement, de la régulation des marchés financiers et de la lutte contre la volatilité des prix des matières premières, et tenter de lancer le chantier de la réforme du système monétaire internationale. Toutefois, la crise de la dette grecque devrait être un sujet incontournable dans leurs discussions.
Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont convoqué mercredi soir une réunion d' urgence, avec la participation des présidents de l'Union européenne (UE), Herman Van Rompuy, et de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ainsi qu'en présence du Premier ministre grec Georges Papandréou.
Ce dernier a surpris les partenaires de la Grèce en annonçant lundi soir de soumettre à référendum le plan européen de sauvetage
financier en faveur de ce pays surendetté.
Lors de la réunion de mercredi soir, M. Sarkozy et Mme Merkel ont demandé à la Grèce de clarifier sa position sur le plan de sauvetage européen, en soulignant que l'aide européenne à la Grèce ne serait pas versée si Athènes ne remplissait pas ses engagements pris vis-à-vis du plan européen de sauvetage, conclu difficilement jeudi dernier au terme d'un sommet de la zone euro.
"Nous ne voulons pas laisser détruire l'euro et nous ne voulons pas laisser détruire l'Europe", a averti mercredi soir M. Sarkozy.
Le plan européen de sauvetage de la Grèce a obtenu le soutien du président américain Barack Obama, arrivé jeudi matin à Cannes pour participer au sommet du G20.
"Je suis d'accord avec le président Sarkozy sur le fait que l'Union européenne a fait des pas importants vers une solution globale", a déclaré le chef de l'Etat américain, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue français Nicolas Sarkozy à l'issue de leur entretien avant l'ouverture du sommet.
"Mais ici, au G20, nous allons devoir rentrer plus dans les détails sur la façon dont le plan sera mis en place, en totalité et de façon décisive", a poursuivi M. Obama.
Les discussions des dirigeants du G20 devraient également porter sur la création d'une taxe sur les transctions financières, un sujet avancé par M. Sarkozy et Mme Merkel mais sur lequel les Européens se heurtent aux réticences, quand ce n'est pas l'opposition, de plusieurs de leurs partenaires du G20. |