La France est favorable à une transformation du Fonds européen de stabilité financière (FESF) en une banque qui pourrait garantir une partie de la dette des pays fragiles de la zone euro, a indiqué jeudi une source du ministère français de l'Economie et des Finances.
La transformation du FESF en établissement bancaire serait la solution "qui marcherait le mieux", puisque cela lui permettra de se refinancer auprès de la Banque centrale européenne (BCE), a indiqué cette source citée par l'Agence France-Presse.
Mais il s'agit toutefois d'une "hypothèse incertaine", du fait que l'Allemagne et la BCE s'y opposent, a reconnu cette source.
Par ailleurs, le ministère de l'Economie et des Finances a appelé à maximiser ce fonds européen de secours, sans que ses statuts ne soient à nouveau modifiés, en garantissant par exemple une partie de la dette des pays fragiles de la zone euro. La garantie d'une partie des dettes souveraines est "un système que l'on sait faire fonctionner" et qui "peut attirer des investisseurs", a précisé le ministère.
En outre, Paris n'est pas hostile à "une accélération" de la mise en oeuvre du Mécanisme européen de stabilité (MES) en 2012 au lieu de mi-2013, comme le souhaiterait Bruxelles.
Le FESF a été mis en place en 2010 par l'Union européenne (UE) afin de secourir les pays membres en difficulté financière, notamment la Grèce. Le 21 juillet dernier, les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro avaient notamment décidé d'une extension des prérogatives du FESF pour apporter une réponse globale à la crise. Jusqu'à ce jour, les 17 pays membres de la zone euro l'ont approuvée. |