La Grèce a annoncé mercredi soir un nouveau train de mesures d'austérité destinées à apaiser la crise de la dette qui menace de faillite ce pays de la zone euro.
Jusqu'à 30.000 fonctionnaires seront licenciés d'ici la fin 2011 par le biais d'un programme de main d'oeuvre réserve, selon un communiqué faisant suite à une réunion marathon du cabinet présidée par le Premier ministre George Papandreou.
Le gouvernement socialiste a également décidé de nouvelles réductions des retraites dans le secteur public. Les retraités qui perçoivent actuellement plus de 1.200 euros (1.652 dollars) par mois perdront 20% de leur revenu, a indiqué le porte-parole du gouvernement Elias Mossialos.
De plus, les retraités de moins de 55 ans qui perçoivent des retraites de plus de 1.000 euros (1.377 dollars) verront leur revenu réduit de jusqu'à 40%.
D'après ce communiqué, le plafond de revenu annuel exonéré d' impôt sera réduit à 5.000 euros (6.885 dollars), ce qui est le niveau moyen dans la zone euro, a-t-il souligné. Ce niveau s'élève actuellement à 8.000 euros (11.016 dollars) par an.
Cet ensemble de mesures sera mis en place au cours des quatre prochaines années, à partir du mois prochain, selon le porte- parole.
M. Mossialos a ajouté que le projet de réforme du système fiscal serait mis aux voix devant le Parlement d'ici novembre de cette année "dans le but de mettre fin à des décennies d'une injustice qui mine la cohésion sociale et la croissance du pays".
La Grèce s'est vue accorder en mai 2010 par l'UE et le FMI des prêts de sauvetage de plusieurs milliards d'euros pour lui éviter la faillite, prêts soumis à certaines conditions de réduction des déficits et de retour à la croissance sur un horizon de trois ans, mais ce pays a pris récemment du retard par rapport à certains objectifs, et les prêteurs internationaux ont exigé des politiques supplémentaires et des résultats concrets avant de débloquer la tranche d'aide suivante cet automne.
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