Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont jugé mercredi soir "plus que jamais indispensable de mettre pleinement en oeuvre les décisions adoptées le 21 juillet" par les dirigeants de la zone euro, a déclaré l'Elysée.
Lors d'une téléconférence avec le Premier ministre grec Georges Papandreou, M. Sarkozy et Mme Merkel ont fait part de l'importance qui s'attache à la mise en oeuvre "stricte et effective" du programme de redressement de l'économie grecque soutenu par les pays de la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) et qui conditionne le déboursement des futures tranches du programme.
M. Sarkozy et Mme Merkel "sont convaincus que l'avenir de la Grèce est dans la zone euro", selon un communiqué publié par la présidence française.
Le 21 juillet dernier, les dix-sept pays de la zone euro avaient finalisé un accord sur le sauvetage de la Grèce, en promettant de lui fournir une nouvelle aide de 159 milliards d'euros et d'accroître les compétences du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
"La mise en oeuvre des engagements du programme est indispensable pour que l'économie grecque puisse retrouver les voies d'une croissance durable et équilibrée", ont indiqué les deux dirigeants, ajoutant que "la réussite du plan de redressement de la Grèce confortera la stabilité de la zone euro".
De sa part, M. Papandreou a confirmé la "détermination absolue" de son gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre en oeuvre les engagements souscrits.
Jusqu'à présent, la France est le seul pays à entériner le plan de sauvetage de la Grèce.
Selon Jérôme Cahuzac, président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale (chambre basse du Parlement français), " dans le meilleur des cas", ce plan se mettra en oeuvre au début de janvier, car certains des signataires demandent des garanties bilatérales auprès de la Grèce.
Les bourses européennes ont poursuivi mercredi sa hausse malgré que l'agence de notation américaine Moody's a dégradé d'un cran les notes de deux grandes banques françaises. Selon des analystes, les investisseurs ont le regard sur la téléconférence entre Sarkozy, Merkel et Papandreou.
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