La Chambre des représentants de la Belgique a approuvé mardi l'élargissement des compétences de la Facilité européenne de stabilité financière ( FESF), décidé le 21 juillet par les dirigeants de la zone euro afin de venir en aide à la Grèce.
Une majorité écrasante des députés ont voté pour la garantie de l'Etat belge au deuxième plan d'aide à la Grèce, qui passe de 15,3 milliards à 34,5 milliards d'euros, à préciser 114 voix pour, 13 contre et une abstention. Seul le parti flamand d'extrême droite Vlaams Belang a exprimé son opposition à la participation accrue de la Belgique à la FESF.
En dépit de l'éventualité du défaut de paiement de la part d'Athènes, la Belgique est ainsi le deuxième pays européen à valider le plan de sauvetage de la Grèce, qui prévoit une enveloppe de 159 milliards d'euros, après la France qui avait fait le même geste jeudi dernier. La crise de dettes souveraines de la zone euro risque de se détériorer et souffle le froid sur les places boursières de l'Europe depuis une semaine, à cause de l'Italie surendettée de 1.800 milliards d'euros qui ne sont pas dans le cadre de la FESF.
Le plan d'aide à la Grèce n'entrera pas en vigueur avant le début de l'année prochaine, plusieurs des 17 pays de la zone euro n'entendent pas le ratifier.
Les députés et sénateurs belges ont été convoqués cette semaine à la demande du Premier ministre sortant Yves Leterme, alors que la rentree parlementaire est en principe fixée au 11 octobre.
Pour la Belgique, ce vote sert aussi à démontrer qu'elle est en mesure de prendre des décisions importantes malgré l'absence d'un gouvernement de plein exercice depuis les élections de juin 2010.
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