Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) ont rejeté au terme de leur 17e sommet ordinaire vendredi soir à Malabo en Guinée équatoriale, le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre le leader libyen Mouammar Kadhafi, estimant que cet acte complique les efforts de résolution de la crise politique dans ce pays.
Bien plus que le thème principal "accélérer l'autonomisation des jeunes pour le développement durable", la crise libyenne a dominé pendant presque toute la journée de vendredi.
Dans leur décision qui se préoccupe de "la manière dont le procureur de la Cour pénale internationale gère la situation en Libye", ces dirigeants ont décidé que "les Etats membres (de l'UA) ne coopéreront pas à l'exécution du mandat d'arrêt" et demandent " au Conseil de sécurité des Nations Unies de mettre en oeuvre les dispositions de l'Article 16 du Statut de Rome".
C'est en vue, précise la déclaration dont Xinhua a obtenu copie, "d'annuler le processus de la CPI sur la Libye dans l'intérêt de la justice ainsi que de la paix dans ce pays".
Pour eux, "le mandat d'arrêt publié par la chambre préliminaire contre la colonel Kadhafi sérieusement les efforts visant à trouver une solution politique négociée à la crise en Libye, et à traiter les questions d'impunité et de réconciliation de manière à prendre en compte l'intérêt mutuel des parties concernées".
L'UA avait déjà exprimée la même position s'agissant du cas du président soudanais Omar Hassan el Béchir.
Lors de la conférence de presse marquant la fin du sommet, le président de la Commission de l'organisation continentale, Jean Ping, a dénoncé que la CPI ne vise que les dirigeants africains, alors que des situations de violations flagrantes des droits de l' homme sont connues ailleurs, comme à Gaza et en Irak.
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