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La guerre en Libye coûte cher à la France

« Le surcoût de la guerre en Libye (...) est déjà de 87 millions d'euros en 80 jours d'opérations », a rapporté lundi le quotidien français Le Parisien, citant les propos du général Pontiès, porte-parole adjoint du ministère français la Défense.

« Le coût journalier de l’opération Harmattan (nom de code français donné à l’intervention aérienne en Libye) est estimé à un peu plus d'un million d'euros par jour », a précisé le général.

Selon le quotidien, qui consacre sa une à cette information, ce « surcoût financier considérable » devrait continuer de croître en raison de la présence grandissante des forces françaises au large de la côte libyenne.

L’armée de l’air française a montré qu'elle avait la capacité, grâce à ses avions de chasse Rafale, d'« entrer en premier », s'est félicité son chef d'état-major, le général Paloméros.

Cependant, la France a-t-elle les moyens humains, matériels et surtout financiers de faire face à une guerre qui se prolongerait au-delà de l’été, s’interroge Le Parisien.

L’armée française n'a subi pour le moment aucune perte humaine sur le front libyen, où elle a dépêché quelque 4 000 militaires, depuis le déclenchement de l’opération, le 19 mars 2011.

Les chefs d'état-major de l’air comme de la marine tirent cependant la sonnette d'alarme, car si l’opération Harmattan se prolonge plus que de raison, ils auront rapidement des problèmes de « ressources humaines » et de « régénération des forces et du matériel », souligne le quotidien français.

Deux importants bâtiments militaires français sont ainsi mobilisés au large de la côte libyenne, à savoir le porte-avions Charles de Gaulle et le BPC (bâtiment de projection et de commandement) Tonnerre, qui transporte 18 hélicoptères.

Présence des troupes françaises sur les autres théâtres militaires à travers le monde : en Afghanistan (4 000 hommes), en Côte d'Ivoire (1550 hommes), au Tchad (950 hommes), en République centrafricaine (250 soldats), dans le golfe de Guinée (150 hommes), au large de la Somalie (150 hommes), au Liban (1 500 hommes parmi les Casques bleus de la Finul) et au Kosovo (765 militaires).

 

Agence de presse Xinhua     2011/06/21

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