L'OTAN, dont les ministres de la Défense se réunissent les 8 et 9 juin à Bruxelles pour discuter de l'actuelle campagne militaire menée en Libye et aborder la situation en Afghanistan, s'est dit déterminée à poursuivre son intervention en Libye, «aussi longtemps que nécessaire» et avec « les moyens nécessaires».
La détermination a été exprimée dans une déclaration publiée à l'issue du déjeuner de travail de ces ministres avec leurs homologues des pays partenaires de l'opération Unified Protector ( Protecteur unifié) dirigée par l'OTAN en Libye.
Rappelant que les pays alliés ont intensifié leur action, en déployant notamment des avions et hélicoptères de combat supplémentaires, les ministres ont déclaré qu'ils étaient « déterminés à poursuivre notre opération afin de protéger le peuple libyen aussi longtemps que nécessaire», en s'acquittant de «notre mandat» d'«appuyer la mise en application des résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU».
Une telle attitude a déjà été clairement exprimée par le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, lors d'une conférence de presse lundi à Bruxelles.
L'OTAN, qui assure depuis fin mars le commandement des opérations militaires occidentales en Libye, a décidé mercredi dernier de prolonger de 90 jours l'opération Unified Protector autorisée à l'origine pour trois mois, jusqu'au 27 juin.
Faisant remarquer que l'opération Unified Protector a « sérieusement mis à mal la capacité du régime de Kadhafi d'attaquer des civils», les ministres se sont dit «résolus à mettre en oeuvre les moyens nécessaires ainsi qu'à faire preuve d'une souplesse opérationnelle maximale dans les limites de notre mandat pour soutenir durablement ces efforts».
Affirmant que «le temps joue contre Mouammar Kadhafi, qui a clairement perdu toute légitimité et doit donc quitter le pouvoir», les ministres ont fait savoir qu'ils «continuerons d'agir en coordination avec des organisations clés, dont l'ONU, l'Union européenne, la Ligue des États arabes et l'Union africaine, et d' avoir des consultations avec d'autres, comme l'Organisation de la Conférence islamique, (...) pour ce qui est de leurs efforts dans la période immédiate d'après-conflit et à plus long terme».
«l'Alliance se tient prête à jouer un rôle, sur demande et selon les besoins, et à apporter son soutien aux initiatives postérieures au conflit qui devraient être menées par l'ONU et par le Groupe de contact sur la Libye», qui tiendra jeudi à Abou-Dhabi (Emirats arabes unis) une réunion pour soutenir les efforts déployés plus largement par la communauté internationale en vue de mettre fin à la crise, selon la déclaration. |