Le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega, a déclaré mercredi que le processus de sélection d'un nouveau directeur général du Fonds monétaire international (FMI) devait passer par une course ouverte comptant plus d'un seul candidat officiel.

Le Brésil est favorable à des réformes qui puissent garantir une plus large participation des pays émergents au FMI, et la sélection entre plusieurs candidats doit permettre la comparaison de différentes propositions, a-t-il indiqué.

Le responsable brésilien a fait cette déclaration après que le président de la Banque centrale du Mexique, Agustin Carstens, l'eut appelé pour demander le soutien du Brésil à sa candidature au poste de directeur général de cette institution financière internationale, poste qui s'est retrouvé vacant suite à la démission de son ex-chef, Dominique Strauss-Kahn, accusé d'agression sexuelle et assigné à résidence à New York.

M. Carstens va se rendre au Brésil la semaine prochaine pour discuter de cette question avec les autorités brésiliennes, a-t-il ajouté.

De son côté, la ministre française des Finances Christine Lagarde, soutenue par les pays européens, s'est officiellement portée candidate à la direction du FMI mercredi. Elle n'a pas parlé de cette question avec la partie brésilienne après l'annonce de sa candidature, selon M. Mantega.

Le ministre brésilien a par ailleurs exprimé sa préoccupation concernant la date limite fixée au 30 juin par le FMI pour choisir son nouveau chef, arguant que cela ne permettrait pas de procéder à une "évaluation satisfaisante des propositions et engagements des candidats".