L'Union européenne (UE) a fait savoir jeudi que ses Etats membres étaient en consultations en vue de présenter un candidat européen pour succéder à Dominique Strauss-Kahn, qui, inculpé d'agression sexuelle et incarcéré dans une prison à New York, a annoncé sa démission de la tête du Fonds monétaire international (FMI).
"Bien que la nationalité ne soit pas un critère en ce qui concerne la succession, il est bien naturel que les Etats membres de l'Union européenne, en tant que plus important contributeur au fonds, se mettent d'accord sur un candidat fort et compétent qui peut rallier le soutien des membres du FMI pour la future direction de cette institution d'une importance cruciale», a indiqué une porte-parole de la Commission européenne aux journalistes.
Les consultations se sont intensifiées entre les Etats membres de l'UE et le bloc de 27 membres devrait proposer un candidat compétent pour succéder à M. Strauss-Kahn, qui a annoncé, mercredi soir, sa démission du poste de directeur général du FMI.
"C'est avec une infinie tristesse que je me vois obligé aujourd'hui de proposer au conseil d'administration ma démission de mon poste de directeur général du FMI", a déclaré M. Strauss- Kahn, dans une lettre adressée au FMI, datée mercredi.
M. Strauss-Kahn a toutefois clamé dans la lettre son innoncence des faits d'agression sexuelle dont il est accusé, envers une femme de chambre de l'hôtel où il séjournait à New York.
La démission de M. Strauss-Kahn, qui dirigeait le FMI depuis septembre 2007 et dont le mandat courait jusqu'en 2012, a ouvert la porte à des discussions sur sa succession.
Le poste de directeur général du FMI est traditionnellement occupé par un Européen. Cependant, pour des pays en développement, la mainmise de l'Europe sur ce poste est de plus en plus déconnectée de la réalité de l'économie mondiale. |