La ministre française de l'Economie, des Finances et de l'Industrie Mme Christine Lagarde a appelé jeudi à Paris le public et le privé à "chasser en meute" dans la lutte contre la corruption, en clôture d'une conférence consacrée à la lutte contre la corruption, coorganisée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la Présidence française du G20, tenue les 27 et 28 avril au siège de l'organisation, à Paris.
Dans son discours de clôture, la ministre française a préconisé "un partenariat privé-public, public-privé" rassemblant aussi bien les organisations non gouvernementales que les organisations gouvernementales.
"Il s'agit d'un travail que nous devons effectuer ensemble et qui rassemble les entreprises bien entendu, les gouvernements certes, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales au sens le plus large du terme", a souligné Mme Lagarde.
La ministre française a cité des chiffres de la Banque mondiale, "selon les quels il semblerait qu'à peu près 5% du produit intérieur brut mondial soit le coût réel de la corruption supporté par l'ensemble de l'économie mondial", en rappelant que "lutter contre la corruption c'est d'abord faire respecter les règles de l'état de droit et ainsi savoir adapter ces règles aux réalités poitiques, économique, sociales et techologiques de notre temps".
Plusieurs thèmes ont été abordés au cours de cette rencontre, notamment la coopération des secteurs public et privé pour la mise en oeuvre du Plan d'action anticorruption du G20, adopté en 2010 au sommet de Séoul, mais aussi le défi de la conformité aux instruments anticorruption.
Parmi ces instruments, il faut citer la Convention sur la lutte contre la corruption d'agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales, adoptée en 1997 par la Conférence de négociations de l'OCDE.
38 pays ont signé cette convention mais, à en croire le dernier rapport annuel du groupe de travail sur la corruption de l' organisation.
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