La Ligue arabe (LA), les Nations Unies, l'Union européenne, l'Union africaine et l'Organisation de la conférence islamique ont appelé jeudi au Caire à une solution politique à la crise libyenne en décidant un cessez-le-feu immédiat.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a déclaré à l'ouverture de la réunion sur la crise libyenne que cette crise est principalement humanitaire et que la réunion d'aujourd'hui avait pour but d'examiner toutes les suggestions visant à résoudre la crise dans le pays nord-africain.
La réunion intervient un jour après la réunion du groupe de contact sur la Libye qui s'est tenue à Doha, capitale du Qatar.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré que cette réunion complètera les réunions de Londres et de Doha, et a réitéré l'importance d'un cessez-le-feu pour résoudre la crise libyenne et assurer la liberté et la démocratie du peuple libyen.
"J'appelle les autorités libyennes à cesser les combats et à autoriser l'assistance humanitaire", a exhorté M. Ban lors de la conférence de presse au Caire.
"Tuer son propre peuple, c'est totalement inacceptable; c'est la violation des droits de l'Homme et de la loi humanitaire internationale", a ajouté M. Ban.
Il a également insisté sur les problèmes du dialogue politique et de la reconstruction de la Libye après le conflit.
Il a par ailleurs souligné la nécessité d'une coordination mutuelle pour atteindre une solution politique pour la crise libyenne, espérant "une voix et une situation internationale" dans le traitement de la crise, et pour contrôler la catastrophe politique et humanitaire en Libye.
Le chef de la politique étrangère de l'UE, Catherine Ashton, a appelé à une solution politique, soulignant le besoin d'un processus politique complet pour permettre aux Libyens de déterminer leur avenir.
Selon elle, cette réunion incitera à plus de soutien pour les Libyens afin de réaliser les ambitions légitimes du peuple que sont la démocratie, la paix et la stabilité.
M. Moussa a quant à lui souligné l'importance d'un cessez-le- feu pour résoudre la crise libyenne, déclarant que la réunion est très importante, et a discuté de la manière de booster les mouvements politiques et d'assurer la liberté de parole des Libyens.
Selon lui, trois défis attendent la Libye: le cessez-le-feu, le dialogue politique et la reconstruction.
M. Moussa a poursuivi que les actions collectives dans le cadre du Conseil de sécurité sont très importantes.
Il a ajouté que le dirigeant libyen doit cesser les combats et qu'il a perdu toute légitimité, l'ensemble de la région arabe prenant la direction de la liberté et de la démocratie.
Le chef de l'Organisation de la conférence islamique, Ekmeleddin Ihsanoglu, a déclaré que la chose la plus importante est d'atteindre un cessez-le-feu et que le dialogue politique doit inclure tous les groupes et pouvoirs en Libye.
La réunion à Doha a conclu que la tragédie libyenne n'est pas une crise naturelle, mais qu'elle est née de décisions et situations politiques, et qu'elle devait par conséquent être résolue par des moyens politiques, et que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi devrait démissionner pour que le processus politique puisse être lancé.
Le groupe de contact a été mis en place à Londres lors d'une conférence ministérielle internationale le 29 mars sur l'initiative du secrétaire britannique aux Affaires étrangères, William Hague.
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