Les ministres des Affaires étrangères de l'OTAN se sont rassemblés jeudi à Berlin pour limiter les divisions sur le rythme des opérations militaires en Libye, alors que des appels sont lancés pour intensifier les efforts diplomatiques en faveur d'une solution politique à la crise libyenne.
Le sommet de deux jours a porté essentiellement sur l'Opération unifiée de protection, soutenue le mois dernier par la Résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui a autorisé une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye. La mesure avait pour but de protéger les civils des combats entre les troupes fidèles au leader Myanmar Kadhafi et les forces rebelles.
Cependant, trois semaines de frappes aériennes n'ont pas répondu aux attentes des initiateurs, comme la France et la Grande-Bretagne, ainsi que des rebelles, qui continuent de demander à l'alliance occidentale d'intensifier les bombardements sur les chars et l'artillerie de Kadhafi.
Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a déclaré dans ses remarques d'ouverture que l'OTAN et les forces partenaires prendront toutes les mesures possibles pour empêcher les attaques de Kadhafi contre son propre peuple et maintiendra "un tempo opérationnel élevé" pour dégrader la capacité militaire des forces de Kadhafi.
M. Rasmussen a également déclaré que "la puissance militaire seule ne peut empêcher la solution à cette crise. C'est au peuple libyen de décider de son avenir".
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a jouté que le colonel Kadhafi a perdu toute légitimité et doit partir. |