Il n'est pas de solution militaire au conflit libyen et l'OTAN souhaite avoir une solution politique dans un futur proche, a déclaré jeudi à Berlin Anders Fogh Rasmussen, juste avant la réunion des ministres des Afaires étrangères de l'organisation jeudi dans la capitale allemande.
"Franchement, il n'y a pas de solution militaire au conflit. Nous avons besoin d'une solution politique et il appartient au peuple libyen d'en trouver une... Je souhaite beaucoup que nous soyons en mesure de trouver une solution politique prochainement", a dit M. Rasmussen à l'Hebdomadaire allemand Spiegel.
"Le pire qui puisse se produire, ce serait une impasse militaire ou la division de facto de la société libyenne, de telle sorte que la Libye devienne un Etat perdu et un terrain propice aux groupes terroristes, si près des frontières européennes", a averti le chef de l'OTAN.
A propos de l'aide humanitaire à la Libye, M. Rasmussen a insisté sur la nécessité pour l'OTAN d'assumer son rôle pilote, indiquant que les Nations unies devraient coordonner avec le soutien de l'Union européenne (UE).
Les ministres des Affaires étrangères des 22 pays membres de l'OTAN se réunissent à Berlin jeudi et vendredi, avec le conflit libyen figurant en tête de l'ordre du jour.
Durant leurs discussions, les chefs de la diplomatie de l'OTAN vont tenter d'aplanir leurs différends sur la portée de la campagne militaire de l'OTAN contre la Libye, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé et son homologue britannique William Hague ayant publiquement pressé les alliés du nloc d'intensifier les raids aériens en Libye. |