Les chefs d'Etat membres du comité ad hoc de l'Union africaine sur la Libye vont se rendre à Tripoli et à Benghazi les 10 et 11 avril pour rencontrer les parties de la crise, a-t-on appris à la clôture du sommet qui s' est tenue samedi soir à Nouakchott.

Le sommet avait été ouvert par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, en présence des présidents Amadou Toumani Touré du Mali et Denis Sassou N'Guesso du Congo et des représentants des présidents sud-africain et ougandais, ainsi du président de la commission de l'Union Africaine, Dr. Jean Ping et du commissaire à la paix et à la sécurité au sein de l'UA Ramdane Lamamra.

Il a été consacré à la mise au point des propositions visant à trouver une solution pacifique à la crise libyenne. A l'ouverture des travaux, le président mauritanien a fait remarquer que la situation en Libye n'a eu de cesse de se dégrader sur tous les plans, soulignant que « la violence des combats qui s'y déroulent depuis bientôt deux mois, redouble d'intensité tous les jours entraînant la perte de plusieurs milliers de vies humaines, la destruction d'innombrables infrastructures matérielles de base et un exode massif de populations surtout parmi la main-d'oeuvre étrangère notamment africaine ».

Ould Abdel Aziz a en outre rappelé que le comité avait décidé, entre autres, au cours de sa précédente réunion à Nouakchott, le 19 mars dernier, d'organiser une consultation régionale avec une large participation de tous les pays voisins de la Libye, ainsi que d'autres institutions (ONU, OCI, UE, Ligue Arabe).

« Je formule, en votre nom à tous, le voeu ardent de rencontrer auprès des parties libyennes la compréhension et l'adhésion à la démarche de notre comité motivée par le seul souci de faire valoir la raison et taire les armes pour favoriser l'amorce d'un dialogue fructueux, dans l'intérêt bien compris du peuple libyen frère », a conclu Ould Abdel Aziz.