L'opérateur et propriétaire de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, Tokyo Electric Power Co. (Tepco), a commencé jeudi à injecter de l'azote vers l'un des réacteurs accidentés du site, pour éviter une éventuelle explosion d'hydrogène.

Des techniciens ont injecté de l'azote dans l'enceinte de confinement du réacteur 1 et le processus pourrait durer plusieurs jours, a affirmé Tepco.

Cette opération, qualifiée de "préventive" par l'agence japonaise de sûreté nucléaire et industrielle, intervient après suite à une opération, menée la veille, visant à empêcher de déverser librement de l'eau de mer radioactive dans l'océan Pacifique.

"Il est nécessaire d'injecter de l'azote dans l'enceinte de confinement et d'éliminer le potentiel d'une explosion d'hydrogène", a expliqué Hidehiko Nishiyama, directeur général adjoint de l'agence, lors d'un point presse.

M. Nishiyama a ajouté que le risque d'explosion d'hydrogène, qui avait détruit les bâtiments abritant les réacteurs N°1 et N°3 et abouti à un échappement dans atmosphère de substances radioactives d'un niveau dangereux, était "extrêmement faible".

Dans la crainte que le revêtement de l'enceinte de confinement du réacteur ne soit endommagée, même si une nouvelle explosion reste peu probable, le scénario n'a pas été complètement exclu, a cependant mis en garde l'agence.

"Dans ces conditions-là, si nous continuons à refroidir les réacteurs avec de l'eau, l'hydrogène fuit de l'enceinte de confinement du réacteur et peut s'accumuler, pouvant provoquer une explosion quand la densité aura atteint un certain point", a expliqué jeudi un responsable de Tepco.

Au total, 6 000 m3 du gaz inerte seront pompés dans le réacteur N°1 et Tepco répétera ce processus dans les réacteurs N°2 et N°3, en vue de rendre les six réacteurs du complexe plus stables.