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Un expert norvégien inquiet des éventuelles retombées de la guerre contre la Libye

La Libye pourrait finir divisée, avec deux régimes de facto fonctionnant côte à côte, alors que la campagne militaire dirigée par l'Occident contre la Libye devrait durer des mois voire des années, a mis en garde samedi un expert norvégien.

Dans une interview accordée samedi à Oslo à l'agence Xinhua, Helge Luraas, chercheur à l'Institut norvégien des affaires internationales, a indiqué : "Je pense que la guerre en Libye va traîner pendant un certain temps, parce que la situation que nous avons est bloquée et celle-ci semble se poursuivre. Je crains que la coalition internationale doive renforcer la zone d'exclusion aérienne pour des mois, voire des années".

Evoquant la perspective de l'opération militaire en cours contre la Libye, M. Luraas a estimé qu'il était difficile d'expulser du pouvoir le Colonel Mouammar Kadhafi et que celui-ci semblait disposer de forces supérieures sur le terrain.

Selon lui, l'Otan n'est pas prête à déployer des troupes sur le terrain. "Je doute fermement que les rebelles soient en mesure de faire des progrès significatifs contre Kadhafi".

En ce sens, il pourrait y avoir une sorte de division en Libye avec deux régimes de facto fonctionnant côte à côte, a-t-il ajouté.

"Mais je crains que ce ne soit pas une situation très stable non plus. Tout d'abord, il y aura des accusations disant que l'Occident est intervenu afin de s'emparer du pétrole de la Libye, comme la plupart des ressources pétrolières du pays se situent dans la partie orientale, occupée par les rebelles", a-t-il expliqué.

"Je ne crois pas que les pays occidentaux veulent une division de la Libye, mais ils pourraient peut-être être forcés à accepter pour une telle situation. Toutefois, selon notre analyse, ni M. Kadhafi, ni les rebelles, ni les révolutionnaires que nous avons dans la région de Benghazi, ne veulent d'une telle situation", a souligné l'expert norvégien.

M. Luraas a également déclaré que cette guerre affectait l'économie mondiale, indiquant que le principal impact de la guerre sur la situation économique mondiale se démontrait sur les prix du pétrole brut.

La campagne militaire n'est pas du tout bénéfique pour les économies européennes, a-t-il ajouté.

Comme les pays les plus touchés par la crise financière et la crise des dettes sont proches de la Méditerranée, et que la Libye se situe sur la côte sud de cette mer, un exode de réfugiés devrait se dérouler vers les pays d'Europe du Sud, a estimé M. Luraas.

Il est possible que le manque de brut provoqué par la guerre en Libye puisse être compensé par la hausse des approvisionnements de la part d'autres pays, particulièrement l'Arabie saoudite, qui, selon l'expert norvégien, est l'unique pays avec des capacités disponibles.

"Et maintenant, nous avons aussi des troubles à Bahrein, qui pourraient affecter gravement l'Arabie saoudite", a indiqué M. Luraas, ajoutant que les troubles pourraient également se propager à l'Irak et à l'Iran, après avoir éclaté au Yémen.

Agence de presse Xinhua     2011/03/27

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