Le gouvernement japonais a ordonné lundi à quatre préfectures situées près de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, endommagée par le séisme du 11 mars, de cesser les livraisons de certains aliments en raison de la détection des niveaux de radiation anormalement élevés.
Les ordres du gouvernement concernaient les préfectures d'Ibaraki, Tochigi, Gunma et de Fukushima, alors qu'un autre décret du Centre gouvernemental des mesures contre la catastrophe nucléaire a été adressé uniquement à la préfecture de Fukushima interdisant les livraisons de lait brut.
Les substances radioactives ont été détectées dans les épinards et autres légumes à feuilles vertes dans les préfectures environnantes de la centrale électrique défaillante, à 240 kilomètres au nord de Tokyo, et par conséquent un certain nombre de pays contrôlent les produits provenant du Japon.
Toutefois, le secrétaire général du gouvernement Yukio Edano a informé le public lundi que le taux de radioactivité détecté dans les produits alimentaires ne serait pas susceptible d'affecter la santé des êtres humains.
"Même si les substances radioactives présentes dans les produits se situent au-dessus des limites provisoires fixées dans la Loi sur l'hygiène alimentaire, elles ne seraient pas susceptibles d'affecter les êtres humains", a estimé M. Edano.
"Même manger ou boire les denrées alimentaires contaminées à plusieurs reprises ne serait pas un danger pour la santé", a assuré le responsable de la communication du gouvernement japonais lors d'une conférence de presse.
M. Edano a poursuivi en disant que puisque la centrale nucléaire endommagée est détenue et exploitée par Tokyo Electric Power (TEPCO), la compagnie d'électricité de Tokyo serait tenue de payer "une indemnisation appropriée" aux agriculteurs touchés par les restrictions d'expédition.
"En premier lieu, puisque c'est une catastrophe nucléaire, Tokyo Electric Power est censée être responsable", a-t-il déclaré.
L'iode radioactif et le césium ont été trouvés dans les épinards et autres légumes produits dans et autour de Fukushima à des niveaux dépassant les limites légales, suite aux graves dommages subis par la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi dans le tremblement de terre de magnitude 9,0 et le tsunami qui ont frappé la région le 11 mars dernier.
Les autorités ont également conseillé à la population de ne pas boire de l'eau du robinet dans un village près de la centrale de Fukushima, suite à la détection de niveaux élevés d'iode radioactif dans l'offre locale.
Les faibles niveaux de substances radioactives ont déjà été trouvés dans l'approvisionnement en eau à Tokyo et dans les préfectures environnantes, même si le gouvernement juge ces niveaux anormaux, il a néanmoins indiqué qu'ils ne comportaient pas de risque pour la santé humaine. |