Les autorités japonaises ont mobilisé d'importants efforts et coordonné les aides extérieures pour porter secours aux victimes d'un séisme de magnitude 8,8 sur l'échelle Richter suivi d'un tsunami dévastateur vendredi après-midi.
Au moins 3.000 personnes ont été sauvés après le fort séisme de vendredi, a déclaré samedi soir le Premier ministre japonais Naoto Kan, lors d'une réunion du comité de lutte contre le désastre.
"Il s'agit du plus fort séisme depuis l'ère Meiji (1868-1912), et plus de 1.000 personnes auraient perdu la vie", a affirmé le secrétaire général du gouvernement Yukio Edano, au siège du centre de crise établi par le gouvernement à Tokyo, chargé la coordination des efforts de secours.
Le dernier bilan des victimes donne près de 600 morts dans la catastrophe naturelle, alors que des informations estimaient à 1.700 le nombre total des personnes tuées ou portées disparues.
L'équipe de secours des Forces d'autodéfense (FAD) du Japon a trouvé samedi 300 à 400 corps à Rikuzentakata, une ville côtière dans la préfecture d'Iwate (nord), ravagée par le tsunami violent suite au séisme survenu la veille, a rapporté la chaîne de télévision publique NHK.
Une explosion est survenue samedi vers 15H36 heure locale (06H36 GMT), détruisant le toit et des murs du bâtiment extérieur abritant le réacteur de la centrale nucléaire de Fukushima N°1, située à environ 220 km au nord de Tokyo.
L'explosion survenue dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima N°1 suite au violent séisme de vendredi ne s'est pas produite dans l'emplacement du réacteur numéro un de la centrale, a voulu rassuré samedi le gouvernement japonais.
La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco), exploitant de la centrale nucléaire, a affirmé que le caisson en acier du réacteur restait intact, a fait savoir le porte-parole du gouvernement Yukio Edano lors d'une conférence de presse convoquée d'urgence à Tokyo à la suite de l'explosion.
Les autorités ont fait état de quatre blessés dans l'explosion de la centrale nucléaire.
Les autorités ont doublé la distance fixée pour la zone d'évacution des habitants, la faisant passer d'un rayon de dix kilomètres à 20 kilomètres de la centrale.
Le gouvernement a annoncé samedi l'envoi de 30.000 soldats supplémentaires pour rejoindre les 20.000 déjà en mission de secours. 195 avions et 25 navires ont également été mobilisés, selon le ministère de la Défense.
Une cinquantaine de pays ou régions et des organisations internationales ont promis de fournir de l'aide au Japon. Des équipes de secouristes étrangers commencent à arriver sur le territoire japonais.
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