Quelque 1.500 stations-service sont "en rupture d'un produit ou totalement à sec", a déclaré Alexandre de Benoist, délégué général de l'Union des importateurs indépendants pétroliers (UIP).

Les douze raffineries en France sont touchées par la grève et les manifestations contre la réforme des retraites depuis vendredi. Et plusieurs dépôts de carburants ont été bloqués.

Dans un communiqué, la branche de la Confédération générale du travail (CGT) chez le groupe pétrolier Total a déclaré qu'"il fallait remonter à 1968 pour retrouver pareille mobilisation" des ouvriers de toute les raffineries françaises.

L'UIP assure 60% des ventes de carburant en France, contre 40% à l'Union française des industries pétrolière (UFIP) et aux indépendants, qui exploitent deux tiers des 12.500 stations- service du pays.

"Je ne laisserai pas l'économie française étouffer par un blocage de l'approvisionnement en carburant", avait déclaré le Premier minister français François Fillon à la veille.

Sur la chaîne télévisée TF1, M. Fillon a fait savoir que le président Nicolas Sarkozy suivait de près la situation du pays.

Il a par ailleurs affirmé que le projet de loi portant sur la réforme des retraites serait adopté par le Parlement français malgré la crise sociale qu'elle avait provoquée.

Le gouvernement français prévoit de reporter progressivement, à l'horizon 2018, de 60 à 62 ans l'âge légal de départ à la retraite, ce qui a suscité le mécontentement et la colère des syndicats et de l'opposition.

Depuis mardi dernier, les majeurs syndicats français mobilisent des grèves et des manifestations interprofessionnelles à travers le pays contre cette réforme. Les grévistes de plusieurs secteurs ont décidé de reconduire leur mouvement.