La France a vécu samedi la cinquième journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites approuvé par l'Assemblée et en cours d'examen au Sénat.
Selon le ministère de l'Intérieur, quelque 340.000 personnes ont manifesté samedi après-midi en France, dans 140 cortèges. Une mobilisation estimée "en baisse" par rapport aux précédentes. Selon l'Intérieur, ils étaient 500.000 le 12 octobre dernier, au même moment de la journée.
A Paris, les manifestants étaient au nombre de 310.000 selon un comptage du syndicat la CGT et 50.000 selon la police, soit 13. 000 de moins que le 2 octobre.
A Marseille, 80 000 personnes selon les syndicats et 16.400 selon la police ont défilé dans les rues du centre-ville.
A Toulouse, 125.000 personnes selon les syndicats, 24.000 selon la préfecture, ont participé dès 10 heures à la manifestation.
A Bordeaux, ils étaient quelque 130.000 personnes selon les syndicats, 13.500 selon la police. Le cortège était beaucoup moins important que mardi dernier, a estimé cette dernière.
A Nice, la participation était stable selon les syndicat (25. 000) et en baisse selon la police (5.900).
Pour Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT ( Confédération Générale du Travail), la mobilisation était " sensiblement équivalente à celle du samedi 2 octobre".
Cela montre "la persistance d'un très fort niveau de mobilisation. Nous avons un autre rendez-vous mardi et je vois tous les ingrédients pour ce que ce mouvement continue dans la durée", a-t-il estimé
"Nous demandons clairement au Sénat de ne pas voter cette loi en l'état", a-t-il déclaré à la presse.
De son côté François Chérèque, secrétaire général de la CFDT ( Confédération Française Démocratique du Travail), considère que " le niveau de la mobilisation est encore très important" et que " le gouvernement a encore une possibilité, si ce n'est deux, pour ouvrir le dialogue".
"Arrêtez, suspendez aujourd'hui votre projet au Sénat, mettez tout le monde autour de la table", a lancé pour sa part Martine Aubry, Première secrétaire du Parti socialiste (PS) à l'adresse du président, Nicolas Sarkozy et du Premier ministre, François Fillon. "Nous contribuerons à la solution, comme nous l'avons fait avec les propositions que nous avons déjà présentées aux Français", a-t- elle assuré.
Les sénateurs doivent se prononcer sur l'ensemble du projet de réforme de retraite le 20 octobre. Les manifestants se mobilisent principalement contre le recul de l'âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans.
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