Le dispositif de prévention des catastrophes au Chili a épargné les zones ébranlées par le tremblement de terre du 27 février d'une explosion des épidémies, a affirmé un responsable de l'Organisation panaméricaine de la santé (PAHO).

"Il n'y a pas de risque épidémique et les services sanitaires effectuent un bon travail en matière de prévention", a indiqué Ricardo Perez, un spécialiste régional de la PAHO, dans une interview accordée dimanche à Xinhua à Talcahuano, une des villes les plus touchées par le séisme de magnitude 8,8 sur l'échelle Richter, située dans le sud du Chili, et qui a ensuite été ravagée par un tsunami.

"Dans un pays moins préparé, les dégâts auraient pu être dévasteurs", a-t-il ajouté.

Au début de la semaine dernière, la présidente chilienne Michelle Bachelet a annoncé que le pays lancera une campagne massive de vaccination contre l'hépatite, en vue de prévenir une éventuelle épidémie après l'endommagement des installations sanitaires.

"Ce sera un problème à long terme car nombre d'hôpitaux ont été endommagés", a affirmé M. Perez, avant d'ajouter que "le gouvernement devra beaucoup investir pour les restaurer".

Environ 130 hôpitaux ont été endommagés par le séisme et le tsunami, dont 13 ne sont plus utilisables.

"L'après-tremblement de terre offre un spectacle de désolation, mais une fois le nettoyage terminé, vous verrez que les infrastructures sanitaires n'ont pas été endommagées", a-t-il noté, avant de préciser que le gouvernement chilien contrôle la situation en général.

La situation est meilleure qu'en Haïti, qui a connu un tremblement de terre moins fort il y a deux mois, mais qui dépend complètement de l'aide extérieure, a-t-il estimé.

A Talcahuano, les gens sont moins nombreux à venir solliciter des services médicaux depuis deux ou trois jours, signe que la situation est sous contrôle, a-t-il fait remarquer.

Situé dans une zone à risque sismique, le Chili a adopté des normes spéciales pour la construction des bâtiments ainsi qu'une série de procédures à suivre en cas de tremblement de terre. Par exemple, à Talcahuano, les habitants des zones côtières participent à des exercices d'évacuation qui consistent à monter dans les hauteurs de la ville en cas de tremblement de terre, car les séismes qui surviennent en mer sont souvent suivis de raz-de-marées, a-t-il indiqué.

Les dégâts causés par le tsunami à Talcahuano sont moins importants que ceux causés par le tsunami de 2004 en Asie du Sud-Est, et ce grâce à la qualité des infrastructures. "La grande différence est que le gouvernement est prêt à agir", a souligné M. Perez.