Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a appelé jeudi au respect des principes de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), notamment ceux relatifs à la responsabilité commune mais différenciée, a rapporté l'agence de presse algérienne APS.
"Parmi les principes consacrés par la Convention, celui de la responsabilité commune mais différenciée me paraît essentiel", a souligné le président Bouteflika dans son intervention jeudi à Copenhague, où se déroule le sommet sur les changements climatiques.
Il a appelé les pays industrialisés à "honorer les engagements auxquels ils ont souscrit au titre de la Convention et du Protocole en termes de transferts de technologie, de financements et de renforcement des capacités pour venir en aide aux pays les plus vulnérables --et tous les pays en développement le sont-- et leur permettre de supporter le fardeau de l'adaptation aux changements climatiques".
"C'est une obligation légale, un devoir de solidarité et une exigence dictée par l'interdépendance, les changements climatiques ne connaissant pas les frontières", a-t-il relevé, rappelant que la Convention Cadre de l'Onu sur les changements climatiques "a posé de manière rigoureuse et lucide les principes cardinaux devant diriger l'action internationale en la matière et défini sans équivoque les responsabilités des uns et des autres".
Le président Bouteflika a indiqué que le défi lancé à l'Humanitédans son ensemble par les changements climatiques "devrait exhorter chacun de nos pays à placer la sauvegarde de notre planète au-dessus des égoïsmes nationaux et des intérêts é troits".
Les pays en développement, à commencer par l'Afrique, doivent prendre leur part du fardeau de la lutte contre le réchauffement climatique en introduisant progressivement les énergies nouvelles et renouvelables dans leurs programmes de développement et en adoptant des mesures volontaires d'atténuation et d'adaptation, conditionnées par des transferts adéquats aux plans financier et technologique, a-t-il dit.
En Afrique, comme dans certaines autres régions du monde en dé veloppement, le dérèglement climatique fait déjà partie du quotidien de millions d'êtres humains victimes des inondations, des sécheresses répétées et de l'avancée inexorable du désert, avec leurs retombées de plus en plus graves sur l'agriculture, la santé, et la sécurité alimentaire, a poursuivi le président Bouteflika.
Ces phénomènes climatiques extrêmes, ajoutés aux retombées de la crise financière, économique et alimentaire, sont en train de freiner les efforts déployés par les pays africains pour éradiquer la pauvreté et atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Dé veloppement, malgré les progrès remarquables qu'ils ont enregistré s au cours des dernières années dans le cadre du Nepad, a souligné le chef de l'Etat algérien.
L'Algérie, qui préside le Groupe africain des négociateurs sur le climat, coordonne la position commune africaine sur les changements climatiques dans les textes en négociation dans la capitale danoise, rappelle-t-on. |