Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré mardi que la Chine, un pays en développement, avait pris d'importantes mesures pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES).

"La Chine a également pris d'importantes mesures pour réduire de 40 à 45% l'intensité énergétique d'ici 2020", a fait savoir M. Ban lors d'une conférence de presse en marge de la conférence de l'ONU sur le changement climatique à Copenhague.

M. Ban est arrivé mardi à Copenhague pour ouvrir un segment de haut niveau de la conférence qui est entrée dans son neuvième jour de négociations sur un nouvel accord global pour renforcer la lutte contre le changement climatique.

Le chef de l'ONU a assuré qu'il est totalement conscient des défis particuliers auxquels sont confrontés les pays en développement, notamment les pays pauvres, appelant les pays riches à accroître leurs engagements au financement sur le climat.

Les négociations sur le changement climatique se trouvent maintenant dans une situation cruciale mais difficile car les pays développés et les pays en développement restent divisés sur des dossiers clés, y compris le financement.

Les pays développés sont réticents à fournir du soutien financier aux pays en développement pour les aider à atténuer le changement climatique et à s'y adapter. Jusqu'à présent, ils ont uniquement convenu d'accorder chaque année 10 milliards de dollars américains durant la période de 2010 à 2012.

M. Ban a préconisé que les pays développés aillent au-delà du soutien rapide pour apporter du soutien à moyen et long terme.

"Je recommande vivement aux pays développés de commencer à discuter des programmes de soutien financier à moyen et long terme", a-t-il déclaré, demandant à tous les pays de vaincre les intérêts nationaux ou de tout groupe particulier.

"Cela sera l'une des clefs pour combler le fossé entre les pays développés et les pays en développement", a-t-il ajouté.

Lors de son discours prononcé à la même conférence de presse, le Premier ministre danois, Lars Lokke Rasmussen, s'est dit encouragé par le geste de la Chine pour établir des objectifs nationaux afin de réduire ses émissions de GES.

"Je suis très encouragé par le fait que la Chine ait proposé, sur cette scène, des objectifs obligatoires nationaux pour une atténuation qui s'écarte du commerce", a-t-il déclaré.

Mais il faut que la Chine traduise ces objectifs nationaux en une certaine langue internationale, a ajouté le Premier ministre danois.