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L'UE promet une aide financière aux pays pauvres contre le changement climatique

Les 27 pays de l'Union européenne, réunis en sommet depuis jeudi à Bruxelles, se sont engagés vendredi à verser 2,4 milliards d'euros (soit 1,63 milliard de dollars) par an pendant la période de 2010 à 2012 pour

financer les pays pauvres dans la lutte contre le réchauffement climatique, a annoncé le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt dont le pays assume actuellement la présidence de l'UE. Les membres de l'UE ont également réaffirmé leur volonté de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 20% d'ici 2020, ce chiffre pourrait atteindre jusqu'à 30%, si d'autres pays industrialisés font les mêmes efforts, a souligné Fredrik Reinfeldt lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de deux jours de l'UE à Bruxelles.

M. Reinfeldt a indiqué que pour l'instant les pays de l'UE n'étaient pas prêts à relever leur objectif de réduction d'émissions de gaz à effet de serre de 20% à 30% en 2020 par rapport à 1990. "Cette offre tient toujours mais elle est conditionnée" à des engagements comparables des autres grands pays développés comme les Etats-Unis. Selon des analystes à Bruxelles, l'UE veut attendre et voir les actions concrètes que prendont les autres pays jusqu'à la fin de la conférence de Copenhague, et puis elle décidera si elle prendra de nouvelles promesses supplémentaires sur l'aide aux pays pauvres et sur l'augmentation du pourcentage de sa réduction des émissions de gaz à effet de serre. Si les promesses immédiates de l'UE mettent la pression sur d'autres principaux pays développés, elles ne règlent pas le problème du financement de l'aide aux pays pauvres sur le long terme, estimée à 100 milliards d'euros par an de 2013 à 2020. Les dirigeants de l'UE se sont réunis jeudi et vendredi à Bruxelles alors que la Conférence des Nations unies sur le climat se déroule à Copenhague. Ils ont discuté notamment de la position que l'UE adoptera à cette conférence, surtout du financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays pauvres. Selon des estimations de la Commission européenne, de 2010 à 2013, les pays en voie de développement auront besoin de 5 à 7 milliards d'euros par an pour faire face au changement climatique. L'UE voulait profiter de ce sommet pour parvenir à une promesse d'aide importante en faveur des pays pauvres, donnant ainsi une impulsion aux négociations de Copenhague sur le climat. Cependant, les dirigeants de l'UE n'ont pu aboutir à un accord sur le financement de la lutte des pays pauvres contre le changement climatique à moyen terme. Selon des estimations, de 2013 à 2020, les pays pauvres auront besoin de quelque 100 milliards d'euros par an pour faire face aux changements climatiques.

En plus du climat, les dirigeants de l'UE ont également discuté d'une stratégie de sortie de crise pour l'UE à partir de 2011. Ils ont pris note des effets des mesures de soutien qui ont été déployées pendant la crise et ont discuté de la mise en place de stratégies de sortie permettant de supprimer, peu à peu, ces mesures de soutien. Par ailleurs, les dirigeants de l'UE ont discuté des principes généraux de la future stratégie européenne pour la croissance, qui doit succéder à la Stratégie de Lisbonne. Les principes de base concernent notamment la mise en place d'une croissance durable permettant de faire face aux futurs défis, de fait de profiter des possibilités apportées par un passage à une économie verte et la mise sur pied d'une société dotée d'un taux d'emploi élevé, un marché du travail équitable et une cohésion sociale.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a annoncé que les dirigeants de l'UE envisageaient de convoquer en février un sommet informel pour travailler sur "la Stratégie de l'UE 2020", qui doit permettre à l'UE de réaliser un redressement complet de la crise financière tout en accélérant la transition vers une économie intelligente et verte.

Ce sommet de deux jours est le premier sommet de l'UE sous les règles du traité de Lisbonne. Du fait que le président nouvellement élu du Conseil européen Herman Van Rompuy ne pourra entrer en fonction qu'au début de 2010, ce sommet a été encore présidé par le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, dont le pays assume la présidence de l'UE jusqu'à la fin de cette année.

Agence de presse Xinhua     2009/12/14

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