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Conférence de Copenhague : les positions des principales parties (ENCADRE)

Les dirigeants mondiaux se réuniront mardi à Copenhague pour un sommet de l'ONU sur le changement climatique dans l'espoir de faire avancer les négociations sur le changement climatique, actuellement dans l'impasse.

Voici les positions des principales parties prenantes, à savoir l'Union européenne, les Etats-Unis, le Japon, les principaux pays en voie de développement, les petits pays insulaires et les pays les moins développés :

-- Union européenne --

L'Union européenne (UE) se pose en "leader" dans la lutte contre le changement climatique. Son objectif global est de limiter le réchauffrement climatique à moins de deux degrés Celsus au-dessus des niveaux pré-industriels.

Le bloc de 27 s'est engagé à réduire d'ici 2020 ses émissions à au moins 20% au-dessous du niveau de 1990, mais il a indiqué souhaiter que les pays développés dans leur ensemble réduisent de 30% leurs émissions.

L'UE appelle également le monde développé à aider généreusement les pays en voie de développement dans leurs programmes de lutte contre le changement climatique. Elle estime le coût annuel de ces programmes à plus de 100 milliards d'euros (147 milliards de dollars) d'ici 2020.

La Commission européenne a également proposé ce mois-ci que l'UE puisse verser aux pays en voie de développement entre deux et quinze milliards d'euros (2,9 à 22 milliards de dollars) par an d'ici 2020, mais des groupes de protection de l'environnement ont critiqué le montant, le jugeant trop faible.

-- Les Etats-Unis --

Contrairement à son prédécesseur, George W. Bush, le président américain, Barak Obama, a promis de faire des Etats-Unis, le seul pays développé à se trouver à l'extérieur du protocole de Kyoto, l'un des leaders dans la lutte contre le changement climatique. Des progrès ont été réalisés avec la mise au point d'une nouvelle législation sur le climat et l'adoption de justesse le mois dernier par la Chambre des représentants du projet de loi sur l'environnement appelé Waxman-Markey.

Cependant, cette loi ne permettra de réduire que de 17% les émissions d'ici 2020, par rapport au niveau de 2005, soit 4% au-dessous du niveau de 1990. La loi a immédiatement fait l'objet de critiques dans le monde, car les résutats escomptés seront inférieurs de 25% à 40% par rapport aux niveaux de réduction préconisés par la communauté scentifique.

Pire encore, il est pratiquement impossible que cette législation sur le climat soit votée par le Sénat avant les pourparlers climatiques cruciaux prévus pour décembre prochain à Copenhague, où quelque 190 pays se pencheront sur un accord visant à lutter contre les émissions de gaz à effet de serre.

-- Japon --

Le nouveau Premier ministre japonais Yukio Hatoyama s'engage à réduire de 25% les émissions de son pays d'ici 2020, par rapport au niveau de 1990. L'objectif de réduction des émissions de l'ancien Premier ministre Taro Aso, était d'environ 8%.

Cependant, l'objectif fixé par M. Hatoyama sera difficilement réalisable compte tenu des implications sur les plans national et international, estiment des spécialistes. Son objectif est basé sur le fait que les principales économies en développement se sont fixées des "objectifs ambitieux" pour la réduction de leurs émissions, ce qui a violé le principe des "responsabilités communes mais différenciées" prévues par les Nations Unies.

Dans le pays, les milieux d'affaires japonais s'inquiètent du fait que l'augmentation des contraintes sur les émissions puisse accroître les coûts et porter atteinte à la compétitivité des industries.

A propos des transferts de technologie et du financement, M. Hatoyama a affirmé que l'aide japonaise serait accordée aux pays qui s'industralisent et qui s'efforcent "ardemment" de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en élaborant leurs propres plans de réduction.

-- Principaux pays en voie de développement --

La Chine, l'Inde, le Brésil et d'autres principaux pays en voie de développement demandent aux pays développés d'accepter de réduire d'ici 2020 leurs émissions de 25% à 40% par rapport au niveau de 1990 et d'honorer leurs engagements en ce qui concerne l'aide aux pays en voie de développement par l'octroi de fonds et les transferts de technologies.

Ces pays ont élaboré leurs propres plans nationaux visant à lutter contre le changement climatique.

Le gouvernement chinois a annoncé le 26 novembre que la Chine est sur le point de réduire l'intensité des émissions de dioxyde de carbone par unité du PIB en 2020 de 40 % à 45 % par rapport au niveau de 2005.

L'Inde a promis une réduction volontaire de 20% à 25% pour ses émissions de dioxyde de carbone d'ici à 2020, par rapport au niveau de 2005.

Le Brésil a promis de réduire volontairement de 36 à 39% ses émissions par rapport aux prévisions de 2020.

-- Petits pays insulaires et les pays les moins développés --

Deux principaux blocs des pays les plus vulérables au monde, l'Alliance des petits Etats insulaires et les pays les moins développés, appellent les pays développés à réduire d'ici 2020 leurs émissions d'au moins 45% par rapport au niveau de 1990 et à maintenir l'augmentation mondiale de la température à 1,5 degré Celsius.

Ils demandent également que les émissions mondiales atteignent leur pic en 2015 et tombent rapidement ensuite pour faire en sorte qu'elles soient réduites d'au moins 85% en 2050, par rapport au niveau de 1990.

Agence de presse Xinhua     2009/12/07

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