Les membres du G20 se sont mis d'accord vendredi sur l'augmentation des droits de vote d'au moins 5% en faveur de pays en développement (PVD) au sein du Fonds monétaire international (FMI).
"Nous nous engageons à transférer au sein du FMI une part de quota aux marchés émergents et pays en développement dynamiques de 5% au moins, des pays sur-représentés aux pays sous-représentés, sur la base de l'actuelle formule", selon un communiqué rendu public à l'issue du sommet des importantes économies du monde tenu dans la ville américaine de Pittsburgh.
Le G20 rassemble sept pays les plus industrialisés et douze pays émergents, ainsi que l'Union européenne (UE). Les pays du G20 représentent les deux tiers du commerce et de la population mondiale et plus de 85% du PIB mondial.
"Aujourd'hui, nous nous sommes engagés à contribuer pour plus de 500 milliards de dollars américains aux Nouveaux Arrangements d'emprunt renouvelés et élargis du FMI", indique le communiqué.
Le G20 s'est aussi engagé à protéger les droits de vote des pays les moins avancés au sein du FMI. Sur cette base et dans le cadre de l'ajustement des quotas du FMI qui sera accompli en janvier 2011, le G20 a appelé à accélérer les travaux à cette fin.
Ces initiatives visent à améliorer la crédibilité, la légitimité et l'efficacité du FMI, alors que beaucoup de PVD se plaignent de leur sous-représentativité dans cette institution internationale.
"Je suis très encouragé par le résultat du sommet du G20, y compris le nouveau rôle donné au FMI", a commenté le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, qualifiant cette réforme de "mesure décisive".
Cette réforme a aussi été appréciée par de nombreux pays. He Yafei, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, a estimé que l'augmentation des droits de vote des pays émergents et PVD au sein du FMI est un succès clé du sommet de Pittsburgh du G20.
"Ce qui est le plus important, c'est d'envoyer un message que la structure de gouvernance et la procédure de prise de décisions (du FMI) doivent refléter la réalité de l'économie mondiale", a-t-il indiqué.
"Je ne pense pas qu'il y a des personnes qui le jugent non nécessaire", a estimé le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, dévoilant toutefois l'existence de différends avec des pays européens dans ce domaine.
La perte du poids se fait remarquer surtout au détriment de l'Europe, dont l'influence économique a diminué au cours de ces deux décennies. |