Les dirigeants du monde participant au sommet du Groupe des Huit (G8) ont commencé jeudi à L'Aquila leurs entretiens sur la lutte globale contre le changement climatique, avec des divergences à dissipper.
Les dirigeants se réunissent sous la forme du Major Economies Forum (MEF), qui réunissent 17 pays, dont le G8 et les cinq pays émergents, à savoir le Brésil, la Chine, l'Inde, le Mexique et l'Afrique du Sud.
Le président américain Barack Obama présidera la réunion du Forum, qui est consacré à des discussions sur le climat et l'énergie.
La réunion est considérée comme cruciale pour qu'un nouvel accord mondial sur le changement climatique soit conclu lors de la conférence des Nations unies pour le changement climatique en décembre à Copenhague au Danemark pour la seconde période de protocole de Kyoto expirant en 2012.
Mais les négociations de dernière minute avant la réunion du Forum n'ont pas permis de résoudre d'importantes différences, notamment entre les pays riches et les pays émergents, et même dans le bloc des pays du G8.
Dans une position unifiee adoptée avant le forum, le dirigeants du Groupe des huit pays industrialisés (G8) ont convenu mercredi de limiter le réchauffement de la planète à 2 degrés Celsius par rapport à l'époque pré-industrielle, mais d'édulcorer l'objectif de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Les dirigeants du G8 ont déclaré qu'ils sont prêts à réaliser l'objectif de réduire les émissions d'au moins 50% d'ici 2050 à l'échelle mondiale, sans préciser l'année de base sur laquelle la réduction est calculée.
L'UE avait fait pression pour la réduction de moitié des émissions sur la base de la référence de 1990, mais Washington veut utiliser le niveau d'émissions de 2005, qui est supérieur à celui de 1990 comme la référence.
Dans le cadre des efforts à long terme, les dirigeants du G8 ont également soutenu un objectif des pays développés sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 80% ou plus d'ici 2050 dans leur ensemble par rapport à 1990 ou à des années plus récentes.
Pourtant, la Russie, également membre du G8, a déclaré plus tard qu'elle ne peut accepter l'objectif fixé pour les pays développés de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80% d'ici 2050.
"Pour nous, le chiffre de 80% est inacceptable et probablement hors d'atteinte", a dit à la presse Arkady Dvorkovich, assistant supérieur du président russe Dmitri Medvedev, mettant ainsi le résultat proclamé en doute. Dans un autre développement, les dirigeants du G8 ont insisté à ce que les principaux pays émergents doivent prendre leurs responsabilités, qui sont quantifiables. |